Le roi de l’absurde Philippe Katerine débarque aux Francos


Frédérique De Simone
L’excentrique artiste français Philippe Katerine a présenté mardi soir au MTELUS le premier de deux concerts qu’il donne dans le cadre des Francos de Montréal.
Le désormais célèbre homme bleu des Jeux olympiques de Paris y jouait pour la première fois les chansons de son plus récent album, Zouzou – nommé ainsi en l’honneur de sa chienne –, devant le public montréalais.
Il n’a évidemment pas non plus fait l’impasse sur ses classiques, au grand bonheur des festivaliers présents au MTELUS mardi, qui ont célébré avec lui sa musicographie. D’ailleurs, au moins un spectateur arborait un costume de banane, comme le veut la tradition dans les concerts de Katerine, pour rendre hommage à la pièce La Banane. Ce dernier a par la suite été invité par le chanteur lui-même à le rejoindre sur scène pour interpréter le titre en question.

Vêtu d’une robe gonflable d’allure victorienne, le chanteur de 56 ans est entré sur scène, sous un tonnerre d’applaudissements, sur les airs de sa pièce La Reine d’Angleterre, saluant au passage son public comme la reine mère.
Il s’est ensuite dévêtu d’un seul geste, ne conservant qu’une longue barbe et une couronne de fleurs, pour interpréter son hymne pour la paix, Nu.
Puis ses musiciens se sont massés autour de lui pour lui enfiler une nouvelle tenue, cette fois une robe bleue, dans laquelle il s’est mis à enchaîner les titres Comment tu t’appelles, Être humain et Sous mon bob.

Au cours de ce marathon musical d’une vingtaine de chansons, l’hurluberlu énergique s’est indéniablement amusé avec son public montréalais, interagissant régulièrement avec lui pour partager des histoires, lui faire bouger les bras ou encore l’inciter à appeler son chien, pour le titre Zouzou, offrant même un «cours de bisous» pour la pièce Les bisous.
C’est sans surprise une version un peu plus modeste de son Zouzou Tour – un spectacle à grand déploiement en Europe qui nécessite beaucoup de ressources – qu’il a présentée à Montréal. Il s’agissait toutefois, pour lui, d’un premier concert d’une telle envergure de ce côté-ci de l’Atlantique, comprenant entre autres cinq musiciens et autant, sinon plus, de changements de costumes et d’accessoires.

Il a terminé son concert avec une casquette sur laquelle étaient inscrites les lettres «MTL».
Ce rendez-vous marquait du même coup le retour de Philippe Katerine au Québec, après avoir présenté l’an passé, dans la métropole et dans la vieille ville de Québec, son installation urbaine mettant en vedette ses gros bonshommes roses perchés un peu partout dans les rues et sur les toits des édifices.
Philippe Katerine sera de retour jeudi au MTELUS, dans le cadre des Francos de Montréal.