Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Électrification des transports: le revers de la médaille

Partager

Louis Cloutier | TVA Nouvelles

2021-11-04T22:27:41Z
Partager

L’enveloppe de 5 milliards $ annoncée par le gouvernement Legault mercredi pour l’électrification des transports en commun a réjoui bon nombre de Sociétés de transports, mais en laisse certains autres sur leur appétit.

• À lire aussi: 5 milliards $ en autobus verts: le président de Lion Électrique enthousiaste

• À lire aussi: Autobus électriques: Québec annonce un investissement majeur de 5 G$

• À lire aussi: Les chauffeurs d’Autobus Rive-Sud en grève jeudi

L'aide ne concerne que les neuf plus importants services de transport en commun. Ainsi il n'y aura rien pour celui de la ville de Shawinigan opéré en sous-traitance par le transporteur privé Autobus Fleur de Lys.

«Oui c'est frustrant. Nous aussi on aimerait participer à l'effort collectif au niveau du CO2. Par contre, il faut que les enveloppes budgétaires suivent et dans le privé, quand on a des contrats avec les municipalités ou avec les MRC, ce n'est pas accessible pour nous», a déploré Georges Morissette, président de l'entreprise.

La ville de Shawinigan entend demander des explications à Québec.

Mobilité électrique Canada a observé de son côté que le défi de l'électrification ne résidait pas tant dans la disponibilité et la fiabilité des véhicules que dans les infrastructures des sociétés de transport. «C'est de s'assurer que les garages qui ne sont pas tellement adaptés aux technologies des autobus électriques puissent l'être», a noté Daniel Breton, ex-ministre de l'Environnement du Québec.

La Société de transport de Trois-Rivières (STTR), qui est l’une des bénéficiaires de l’enveloppe de 5 milliards $, devra débourser quant à elle jusqu'à 22 millions $ sur 10 ans pour agrandir son centre de service et se doter de puissants équipements de recharge électrique.

Sans parler des coûts occasionnés par l'acquisition d’autobus électriques qui avoisine le 1,2 million $ pièce contre 1 million pour un véhicule hybride. La moitié de sa flotte de 60 autobus devra être entièrement électrique d'ici 2030.

L’annonce du gouvernement a cependant été accueillie avec soulagement pour la STTR.

«On est heureux de cette annonce-là. C'est quelque chose qu'on demandait depuis longtemps. Notre association avait fait des démarches auprès du gouvernement concernant l'électrification et l'amélioration de nos garages. En fait c'est une très bonne nouvelle», s'est réjoui le président de la STTR Michel Byette.

Publicité
Publicité