Le retrait du port du masque dans les écoles de l’Ontario prématuré, selon des enseignants

Agence QMI
La fin du port du masque dans les écoles de l’Ontario arrive à grands pas, mais des inquiétudes persistent chez les directions scolaires et les enseignants qui estiment que ces changements sont trop rapides et qu’il faudrait être plus prudents.
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La fin du port du masque dans les écoles de l’Ontario arrive à grands pas, mais des inquiétudes persistent chez les directions scolaires et les enseignants qui estiment que ces changements sont trop rapides et qu’il faudrait être plus prudents.
Le directeur de la Santé publique de l’Ontario, Dr Kieran Moore, a annoncé plus tôt en semaine le retrait de l’obligation du masque dans les établissements scolaires au retour de la relâche. Cependant, de nombreux intervenants de différentes commissions scolaires demandent au gouvernement d’attendre avant d’enlever diverses mesures sanitaires.
Rappelons que d’autres provinces comme l’Alberta et le Québec ont déjà retiré le port du masque dans les écoles. Tout comme l’Ontario, la Nouvelle-Écosse et la Colombie-Britannique ont préféré attendre le retour de la relâche pour rendre effectif cet allègement.
Ainsi, la commission scolaire du District de Toronto (TDSB), soit la commission scolaire la plus importante au pays, a procédé à un vote afin d’envoyer une lettre au Dr Moore demandant le maintien du port du masque et d’autres mesures sanitaires dans les écoles.
Pour la présidente de la Fédération des enseignantes et enseignants de l’élémentaire de l’Ontario, Karen Brown, le retrait des mesures sanitaires dans les écoles est prématuré et pourrait causer des éclosions de COVID-19. «Tout d’un coup, [le gouvernement] expose les élèves et les membres du personnel à un risque accru», a-t-elle mentionné au «Globe and Mail» en précisant que seulement 30 % des enfants sont pleinement vaccinés contre le virus.
Selon l’administratrice du TDSB, Rachel Chernos Lin, un retrait plus progressif des mesures sanitaires faciliterait la réouverture des écoles au retour des vacances de mars. «Je crois que le monde pense que ça va passer de 0 à 60 [cas] en une nuit. D’assouplir tout en même temps, c’est assez stressant pour plusieurs familles et employés», a-t-elle expliqué.
Alors que dans les vagues précédentes les commissions scolaires avaient le pouvoir d’imposer leurs mesures plus restrictives dans leurs établissements, le gouvernement ontarien demande maintenant de respecter à la lettre les allègements annoncés.
«Laissez-moi être bien clair, les commissions scolaires ne sont pas les experts médicaux. Le directeur de la Santé publique est l’expert», avait mentionné le premier ministre de la province, Doug Ford, en précisant que le Dr Moore s’était entretenu avec les autorités sanitaires locales avant de décider de lever les mesures.