Course à la mairie d'Alma: le prolongement de la route 170 s'invite dans la campagne
Alex Martin
À Alma, le prolongement de la route 170 à quatre voies divisées revient au cœur de la campagne municipale.
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Un projet discuté depuis plus de 50 ans
Un projet reporté, mais toujours prioritaire pour Sylvie Beaumont. Malgré le report du projet par Québec, annoncé au printemps dernier dans le Plan québécois des infrastructures 2025-2035, la mairesse sortante Sylvie Beaumont entend raviver la pression politique pour compléter la route 170 jusqu’à Alma.
Selon elle, il s’agit d’un enjeu de sécurité et de développement régional: «C’est un dossier que j’ai fait avancer moi ! On est rendus au dépôt du BAPE, l’étude est complétée. Je vais continuer les discussions avec M. Girard. Il reste 10 km à faire... On parle de sécurité et de développement régional!», a-t-elle déclaré.
La candidate lie également ce chantier à la relance économique du centre-ville.
Elle rappelle que la Ville d’Alma a déboursé 20 millions de dollars pour la voie de contournement Maurice-Paradis et souhaite que Québec fasse maintenant sa part: «On a payé 20 millions pour la voie de contournement. Le MTQ pourrait bien nous aider à compléter la route Alma–La Baie ! Les citoyens le demandent depuis des années. On est rendus là», a indiqué Mme Beaumont.
Des citoyens peu confiants
Sur le terrain, plusieurs résidents se montrent sceptiques quant à la réalisation du projet: «On en entend parler depuis que je suis jeune... j’y crois plus vraiment», «ce serait utile, oui, mais on dirait que ça n’arrivera jamais» affirment certains habitants.
Sébastien Ouellet veut ramener les priorités au municipal
Son adversaire Sébastien Ouellet estime pour sa part que le prolongement de la route 170 relève d’une compétence provinciale et ne devrait pas être au centre de la campagne municipale. «La route, c’est provincial. Le rôle d’un maire, c’est de s’occuper de nos affaires. On a un stationnement à étage en décrépitude, un centre-ville qui manque de cohérence... C’est là qu’il faut agir», a indiqué M. Ouellet.
Le candidat met plutôt l’accent sur la crise du logement, qu’il qualifie de catastrophique, et sur la nécessité de densifier le centre-ville pour le revitaliser: «Notre taux d’inoccupation est catastrophique. Si on veut des services, il faut ramener du monde au centre-ville», a-t-il déclaré.
Deux visions s’opposent donc à Alma: celle d’une mairesse sortante qui veut relancer la pression sur Québec pour achever la route 170, et celle d’un adversaire qui souhaite recentrer les priorités sur les enjeux municipaux immédiats.