Attaque de l'Halloween: le procès de l'accusé suspendu jusqu’à mardi à cause de la COVID-19

Nicolas Saillant
Un deuxième juré ayant été déclaré positif à la COVID-19, le juge a suspendu jusqu’à mardi prochain le procès de l’auteur de l’attaque de l’Halloween dans le Vieux-Québec.
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Après qu’un premier juré eut été exclu mardi parce qu'il présentait des symptômes de COVID-19, une autre mauvaise surprise attendait le juge Richard Grenier ce matin: un deuxième juré est resté à la maison après avoir été déclaré positif à la COVID-19, réduisant le groupe initial de 12 à 10 membres.
Cela risquait d’avoir de grandes conséquences, puisque le Code criminel exige, dans le cadre d’un procès criminel, un minimum de 10 jurés. Le procès aurait donc pu avorter si un autre cas de COVID-19 s'était déclaré dans le groupe.
«On va mettre toutes les chances de notre côté pour sauver le procès», a dit le juge Richard Grenier. En raison du congé pascal, le palais de justice était déjà fermé lundi et mardi.
En suspendant dès aujourd'hui le procès jusqu’au mardi 19 avril, on souhaite permettre au deuxième juré infecté de rester dans le groupe en faisant une quarantaine de cinq jours et en ne ratant rien de la preuve présentée. D’autres membres du jury pourraient cependant être déclarés positifs d’ici là, mais l'on disposerait, si cela devait arriver, d'une certaine marge de manœuvre.
Procès plus court?
Le juge Grenier a aussi dit que les avocats auraient des discussions pour tenter d’abréger le procès.
Devant les 10 membres du jury qui étaient présents dans la salle d'audience mercredi matin, le président du tribunal a fait valoir que, compte tenu des aveux importants faits par la défense – l’accusé admet être l’auteur des homicides et des tentatives de meurtre –, les photos des scènes de crime et la vidéo du parcours meurtrier de Girouard auraient notamment pu être «déposées en vrac».
Le nœud du débat portera sur la responsabilité criminelle de l’accusé au moment des faits. Des experts psychiatres viendront éclairer le tribunal à ce sujet.
Suivant la thèse de la Couronne, le tueur au sabre de 26 ans avait prémédité son geste. La défense soutient quant à elle que Girouard est non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux.
Le juge s’est excusé du contretemps aux 10 jurés présents en leur indiquant qu’ils seraient tout de même indemnisés pendant la pause. Ils ne demeureront pas isolés pendant cette période et pourront vaquer à leurs occupations habituelles.