Le PQ veut donner plus de pouvoir aux régions

Annabelle Blais
Le parti québécois veut redonner plus d’argent, jusqu’à 11 milliards $, et de pouvoir aux régions afin qu’elles puissent décider par elles-mêmes quels projets d’infrastructures doivent être réalisés en priorité.
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Le chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon, de passage à Saint-Anne-des-Monts en Gaspésie, veut donner le « plein contrôle des budgets d’infrastructures » aux régions.
« Le gouvernement a une enveloppe dédiée aux infrastructures et ça c’est bon pour les routes, les écoles, les CPE [...] c’est le bâti du budget du gouvernement du Québec », explique le chef.

Le PQ dit avoir examiné les investissements d’infrastructure par personne au cours des les 10 dernières années et comparé les grands centres comme ceux de Montréal et Québec aux régions. « On découvre qu’il y a, en 10 ans, un déficit de 5 milliards de $ en investissement dans les régions », a déclaré le chef.
Il cite en exemple les MRC de Roché-Percé et de Haute-Gaspésie comme étant les plus dévitalisées au Québec.
« Concrètement, ça signifie des dizaines de projets en infrastructure qui n’ont pas lieu, ça veut dire des écoles qui ne sont pas mises à niveau [...] des routes mal entretenues, des bâtiments patrimoniaux laissés à l’abandon », a-t-il poursuivi.

La formation politique promet donc de « corriger cette injustice financière » en consacrant une enveloppe de 11 milliards pour budget totalisant 70 milliards, sur 10 ans pour rattraper le manque d’investissement.
Il veut mettre sur pied un ministère du développement régional [actuellement ce dossier est rattaché au ministère de l’Économie] qui sera responsable de décentraliser les décisions en créant des antennes qui, elles, seront chargées d’identifier les projets prioritaires et les besoins.
Il ne craint pas que cela ajoute une couche supplémentaire de bureaucratie. « On est plus dans la coordination de la volonté de chaque région, mais le cœur de ce qui va se passer sera sur une base régionale et non pas à Québec », dit M. St-Pierre Plamondon.
Ce dernier s’engage aussi à présider le comité interministériel pour la Gaspésie et les Iles de la Madeleine.
« Ça veut dire que le premier du Québec sous un gouvernement péquiste, sera le ministre responsable de la Gaspésie et les iles de la Madeleine, comme l’a fait Bernard Landry et Pauline Marois.»
En réalité M. Landry et Mme Pauline présidaient le comité interministériel pour la Gaspésie et les Iles de la Madeleine mais ils n’étaient pas ministre de cette région. M. St-Pierre Plamondon porterait les deux chapeaux.
«Le gouvernement a laissé pour compte les besoins de cette région», a ajouté la candidate et députée sortante dans Gaspé Méganne Perry-Melançon qui cite la route 132 qui doit être refaite régulièrement ou le manque de CPE
« On a des écoles qui ne sont pas des Lab-Écoles ici, illustre-t-elle. Tous ces projets d’infrastructure on doit aller prouver au gouvernement que c’est vraiment ce qu’on a besoin chez nous, ce sera décidé par les gens de chez nous, ici même, avec ce ministère des régions. »