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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Fillette de Granby: il avait enroulé sa propre fille de ruban adhésif

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Photo portrait de Antoine Lacroix

Antoine Lacroix

2021-12-15T14:31:13Z
2021-12-16T05:00:00Z
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Même si la belle-mère de la fillette de Granby a été reconnue coupable du meurtre de cette dernière, c’est bien le père de l’enfant de 7 ans qui a commencé à l’attacher avec du ruban adhésif pour éviter qu’elle se sauve. 

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Il était impossible de divulguer cette information capitale, afin de ne pas mettre en péril l’intégrité du procès à venir du père de la petite fille.

Mais lundi, ce dernier a discrètement reconnu sa culpabilité d’avoir séquestré l’enfant faisant désormais en sorte que les ordonnances de non-publication ont été levées. 

Un arrêt conditionnel des procédures a été prononcé pour le chef d’accusation de négligence criminelle ayant causé la mort.

Ce revirement de situation survient seulement quelques jours après qu’un jury eut reconnu coupable la belle-mère de l’enfant de meurtre non prémédité et de séquestration.      

  • Écoutez la chronique judiciaire de l’ex-juge Nicole Gibeault sur QUB radio   

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« Disjoncté »

Lors du procès de la belle-mère de la fillette, on a appris que l’idée d’attacher la victime avec du ruban adhésif est venue du père, qui était hors de lui après plusieurs tentatives de la part de l’enfant de s’enfuir de la maison.

Sur cette photo, on peut voir le rouleau de ruban adhésif de déménagement qui a été utilisé pour enrouler l’enfant de 7 ans, lors du drame survenu le 29 avril 2019.
Sur cette photo, on peut voir le rouleau de ruban adhésif de déménagement qui a été utilisé pour enrouler l’enfant de 7 ans, lors du drame survenu le 29 avril 2019. Photo courtoisie

La belle-mère avait reconnu l’avoir aidé à attacher l’enfant, en lui tenant les jambes, durant la nuit. Le lendemain matin, l’homme est allé travailler, laissant sa conjointe à la maison.

C’est alors qu’elle lui a envoyé une série de textos pour lui signifier son exaspération et le fait qu’elle l’avait « attachée ben comme il faut ». Son nom de contact était « Casablanca ».

Après avoir reçu plusieurs messages, il avait simplement répondu : « qu’est-ce que tu veux que je fasse ? » 

En revenant à la maison, vers 10 h, le père n’avait même pas daigné aller s’enquérir du bien-être de sa propre enfant, alors qu’il la savait attachée au sol de sa chambre. C’est seulement en voulant la faire dîner, peu avant 11 h 30, qu’il l’a découverte inanimée au sol. 

Il a témoigné au procès

Les médias n’avaient également pas pu rapporter que le père avait témoigné durant trois jours au procès de la belle-mère. Il a été impossible d’assister au témoignage, parce que l’homme avait réussi à obtenir un huis clos. 

Toutefois, lors de ses instructions finales, le juge Louis Dionne avait fait un long résumé de ce que le père a dit au jury. 

Il avait notamment indiqué qu’il n’avait « pas l’intention de [lui] faire mal ».


♦ Les représentations sur la peine du père se dérouleront le 7 janvier prochain, à Trois-Rivières. La peine maximale d’emprisonnement est de 10 ans.

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