Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Le nouveau film sur Springsteen est-il un flop?

«Springsteen: délivrez-moi de nulle part» n’a amassé que 8,9M$ US au box-office américain et 76 000$ au Québec

Jeremy Allen White personnifie Bruce Springsteen dans le film «Deliver Me From Nowhere».
Jeremy Allen White personnifie Bruce Springsteen dans le film «Deliver Me From Nowhere». Photo capture d’écran tirée de YouTube
Partager
Photo portrait de Raphaël Gendron-Martin

Raphaël Gendron-Martin

2025-10-29T15:29:21Z
Partager

Les attentes étaient visiblement plus grandes pour le nouveau film biographique sur «The Boss», Springsteen: Délivrez-moi de nulle part (Deliver Me from Nowhere). Malgré un acteur en vogue qui interprète un rockeur légendaire, le long métrage de Scott Cooper n’a amassé qu’un maigre 8,9 M$ US au box-office américain. Peut-on déjà parler de flop?

• À lire aussi: Critique de «Springsteen: délivrez-moi de nulle part»: Le Boss méritait mieux

• À lire aussi: Pour «Springsteen: délivrez-moi de nulle part», «j’ai approché Bruce Springsteen comme un homme, plutôt que comme un dieu» - Jeremy Allen White

• À lire aussi: [PHOTOS] Première du film «Springsteen: délivrez-moi de nulle part»: une soirée émouvante pour Bruce Springsteen et Jeremy Allen White

Avec un budget de 55 M$ US et l’acteur Jeremy Allen White (The Bear) comme tête d’affiche, le nouveau biopic, inspiré du livre de Warren Zane du même nom, avait plusieurs ingrédients pour connaître du succès. Mais la sauce ne semble pas avoir pris avec le public.

Aux États-Unis, Springsteen: Deliver Me from Nowhere a été lancé sur 3460 écrans le week-end dernier. Il s’est retrouvé en quatrième place du box-office américain, derrière Chainsaw Man – The Movie (18 M$ US), Regretting You (13,7 M$ US) et Black Phone 2 (12,9 M$ US).

Publicité

Au Québec, le film a été projeté sur 66 écrans – un nombre plutôt considérable – et a amassé 76 810$. Si l’on fait une moyenne de 15$ par billet, cela donne 77 spectateurs par écran pour tout le week-end.

Dans le monde, le box-office du long métrage, qui comprend aussi Jeremy Strong (Succession) et Stephen Graham (Snatch), s’élève à environ 17 M$ US, ce qui est loin d’être impressionnant.

Manque d’inspiration

Rien pour aider, les critiques professionnelles sont plutôt mitigées. Sur Metacritic et Rotten Tomatoes, le film reçoit la même moyenne de 59%.

«La plupart des scènes en coulisse manquent d’inspiration», déplore le Wall Street Journal

Deliver Me from Nowhere se concentre sur la création d’un album mythique de Springsteen, Nebraska.

La publication Looper décrit le travail de Scott Cooper comme «sans imagination», mais relève toutefois les interprétations senties des acteurs principaux. «Le film n’a pas le courage des convictions de Springsteen dans la vraie vie», remarque de son côté The New Yorker.

Des attentes différentes

Ayant comparé le film aux récents biopics musicaux qui sont sortis dans les dernières années (A Complete Unknown, sur Bob Dylan, Maestro, sur Leonard Bernstein, Elvis, sur Elvis Presley, Rocketman, sur Elton John, et Bohemian Rhapsody, sur Freddie Mercury), le magazine Esquire constate que Deliver Me from Nowhere n’était peut-être pas le film que le public attendait.

«Qu’est-ce que les gens veulent voir dans un biopic musical? se demande Josh Rosenberg. Est-ce que l’acteur devrait parler et chanter exactement comme l’artiste qu’il interprète? Est-ce que le film devrait couvrir la vie complète de l’artiste et à quel point la créativité est-elle permise dans ce type de récit? Je ne connais pas la bonne formule et clairement, Hollywood non plus.»

Publicité
Publicité