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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Pour «Springsteen: délivrez-moi de nulle part», «j’ai approché Bruce Springsteen comme un homme, plutôt que comme un dieu» - Jeremy Allen White

Jeremy Allen White dans le film «Springsteen: délivrez-moi de nulle part».
Jeremy Allen White dans le film «Springsteen: délivrez-moi de nulle part». PHOTO FOURNIE PAR 20TH CENTURY STUDIOS
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Isabelle Hontebeyrie

2025-10-06T09:00:00Z
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Loin d’une hagiographie du Boss, l’adaptation cinématographique du livre de Warren Zanes Deliver Me from Nowhere: The Making of Bruce Springsteen’s Nebraska, par le réalisateur Scott Cooper, offre à Jeremy Allen White et Jeremy Strong la possibilité de dépeindre un homme dans toute sa fragilité.

Springsteen: délivrez-moi de nulle part explore une période sombre et méconnue de la carrière de Bruce Springsteen au début des années 1980, sa lutte contre la dépression alors qu’il enregistre seul l’album Nebraska sur un magnétophone quatre pistes. Lors d’une récente table ronde à laquelle a participé l’Agence QMI, l’auteur Warren Zanes, le réalisateur Scott Cooper, ainsi que les acteurs Jeremy Allen White et Jeremy Strong ont précisé leur démarche et livré les clés du long métrage.

PHOTO FOURNIE PAR 20TH CENTURY STUDIOS
PHOTO FOURNIE PAR 20TH CENTURY STUDIOS

«Le défi était de savoir comment dramatiser cela», a indiqué Scott Cooper, connu pour son magnifique Crazy Heart, récipiendaire de deux Oscars. «Parce qu’une grande partie du film se déroule dans sa chambre, dans une maison de location. Le silence, face au magnétophone à quatre pistes, et le courage de se regarder intérieurement... C'est un film sur beaucoup de choses, mais c’est un film montrant un homme qui se demande jusqu'à quel point il peut être honnête dans son travail ainsi que sur le courage de se regarder en face et d’affronter un traumatisme.»

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Du mythe à l’homme

«Une fois que j’ai commencé à approcher Bruce Springsteen comme un homme plutôt que comme un dieu, c’est à ce moment-là que j’ai commencé à trouver mes marques», a renchéri Jeremy Allen White, désormais connu du grand public grâce à la série The Bear de Disney+. L’acteur a également tenu à souligner que l'enjeu était de saisir l'intimité, non l'imitation de The Boss.

Il a décrit avec émotion le tournage dans les lieux réels du New Jersey. «Ces lieux étaient sacrés. Je connais maintenant l'histoire de ces pièces, je connais l'histoire de cette ville. Je ne suis pas seulement en train de représenter une personne vivante, mais je représente des moments qui se sont produits, des pièces qui ont existé, cet air a été respiré par Bruce. Ces moments sont réels, et il y avait quelque chose de très fragile et de plutôt délicat, pour moi, en interprétant certains de ces moments. Et je pense que je peux parler un peu au nom de Bruce et dire qu’il y avait beaucoup de fragilité en lui aussi.»

PHOTO FOURNIE PAR 20TH CENTURY STUDIOS
PHOTO FOURNIE PAR 20TH CENTURY STUDIOS

Bruce Springsteen a été présent et attentif durant tout le projet, confiant à Scott Cooper: «La vérité n’est souvent pas jolie. Je sais que vous n'allez pas arrondir les angles... Je veux un film de Scott Cooper». Et c’est ce soutien qui a permis au film de révéler des aspects inédits de la vie du Boss.

Dans le rôle de Jon Landau, le gérant de Bruce Springsteen, on trouve Jeremy Strong, le Roy Cohn de L’apprenti et surtout le Kendall Roy de Succession. Loin de ces deux rôles de salaud, l’acteur a noté que «Jon est un jardinier, et Bruce, une fleur exotique.»

«Je ne savais rien de Jon! La première chose que j’ai faite a été de lire le livre. J'ai senti que j'avais énormément de travail à faire pour acquérir une compréhension et, à ma manière, une maîtrise et une fluidité pour incarner Jon», a-t-il ajouté.

Et pour Scott Cooper, l’importance de Springsteen: délivrez-moi de nulle part réside dans «la déstigmatisation de la maladie mentale», son objectif étant que «le public puisse se voir dans mes films».

Jeremy Allen White et Jeremy Strong dans «Springsteen: délivrez-moi de nulle part».
Jeremy Allen White et Jeremy Strong dans «Springsteen: délivrez-moi de nulle part». PHOTO FOURNIE PAR 20TH CENTURY STUDIOS

Springsteen: délivrez-moi de nulle part est présenté sur les écrans de la province dès le 24 octobre.

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