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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Critique de «Springsteen: délivrez-moi de nulle part»: Le Boss méritait mieux

Jeremy Allen White dans le film «Springsteen: délivrez-moi de nulle part».
Jeremy Allen White dans le film «Springsteen: délivrez-moi de nulle part». PHOTO FOURNIE PAR 20TH CENTURY STUDIOS
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Isabelle Hontebeyrie

2025-10-23T23:00:00Z
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Ce long métrage de Scott Cooper avec Jeremy Allen White en Bruce Springsteen hésite entre le making of de son album Nebraska et sa dépression, n’arrivant jamais à pleinement traiter ces deux sujets.

Bruce Springsteen (Jeremy Allen White, pas totalement convaincant) vient de sortir son album The River et de terminer la tournée qui allait avec. Son ami et gérant, Jon Landau (Jeremy Strong, sous-employé), lui trouve une maison à Colts Neck, un coin isolé du New Jersey. De temps en temps, il donne des concerts dans un bar et il rencontre la sœur d’un ancien copain de classe, Faye (Odessa Young), avec laquelle il a une liaison.

Jeremy Allen White dans le film «Springsteen: délivrez-moi de nulle part».
Jeremy Allen White dans le film «Springsteen: délivrez-moi de nulle part». PHOTO FOURNIE PAR 20TH CENTURY STUDIOS

• À lire aussi: Pour «Springsteen: délivrez-moi de nulle part», «j’ai approché Bruce Springsteen comme un homme plutôt que comme un dieu» – Jeremy Allen White

Puis, seul dans la maison, il compose ce qui deviendra l’album Nebraska en se souvenant de son père, Doug (Stephen Graham), un alcoolique violent, et de sa mère, Adele (Gaby Hoffman). Est-ce ces souvenirs qui le précipitent dans une dépression? Les débuts de son succès? La pression de la création?

En mélangeant les sujets – création des chansons de l’album, souvenirs d’enfance, liaison amoureuse –, Scott Cooper, qui signe également le scénario tiré du livre Deliver Me From Nowhere: The Making of Bruce Springsteen’s Nebraska, de Warren Zane, finit par se perdre. Car aucun de ces éléments n’est pleinement développé.

Jeremy Allen White et Jeremy Strong dans «Springsteen: délivrez-moi de nulle part».
Jeremy Allen White et Jeremy Strong dans «Springsteen: délivrez-moi de nulle part». PHOTO FOURNIE PAR 20TH CENTURY STUDIOS

Les amateurs de musique et de Springsteen seront certainement heureux de voir (d’apprendre?) la manière dont certaines des chansons ont été enregistrées ainsi que les exigences du Boss pour la sortie de l’album. On sourit également aux tractations entre Jon Landau et les studios qui renâclent un peu devant ce Nebraska décidément trop folk. On aime aussi entendre des passages de la première version de Born in the U.S.A.

L’enfance du Boss n’est pas mieux exploitée, les retours en arrière demeurent fragmentaires – les sœurs de Springsteen sont absentes, les parents sont réduits à une série de clichés réducteurs. On se prend donc à vouloir lire l’ouvrage et réécouter l’album...

Note: 3 sur 5

Springsteen: délivrez-moi de nulle part arrive sur les écrans des salles obscures dès le 24 octobre.

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