Le lanceur de roches Jonathan Corriveau plaide coupable à 116 chefs d'accusation et sort aussitôt de prison

Élodie Drolet, Guillaume Cotnoir-Lacroix
Le lanceur de roches Jonathan Corriveau, qui a terrorisé les automobilistes du chemin Sainte-Catherine à Sherbrooke pendant plusieurs semaines, a été déclaré coupable d’un chef d’accusation de voie de fait armé.
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Compte tenu de la détention préventive dont il faisait l’objet, l’accusé sortira de prison dès mercredi.
Au total, Corriveau faisait face à 116 chefs d’accusation. Il a fait 57 victimes avec le même modus operandi.
Le «voyou aux cailloux» à bord de son véhicule sur le chemin Sainte-Catherine, tout près de chez lui, lançait de gros cailloux directement sur les pare-brise des véhicules qui circulaient dans la voie inverse.
Les 57 automobilistes ont été visés en à peine un mois. Les dommages matériels, tous cumulés, avoisinent les 98 000 $. L’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés, le juge Benoit Gagnon l’a alors déclaré coupable. Il s’agit d’un procès par admission.
Rappelons que M. Corriveau avait été arrêté une première fois à la mi-février 2024 pour ses gestes. Il avait été libéré sous conditions quelques jours plus tard.
Le jour même de sa libération, il avait récidivé et avait de nouveau été arrêté par les policiers.
«Le pare-brise a même éclaté vers l’intérieur de l’habitacle. Heureusement, la conductrice n’a pas été blessée», avait indiqué l’agent Martin Carrier, porte-parole du SPS.
M. Corriveau n’avait pas obtenu la même faveur la deuxième fois et était demeuré détenu depuis.
À la suite d'une proposition commune par la Couronne et la défense, le «lanceur de roche» a été condamné à 24 mois de prison et 3 ans de probation.
Comment surveiller un pareil individu?
Questionnée sur une éventuelle surveillance accrue pour un récidiviste sortant de prison, la procureure aux poursuites criminelles et pénales Frédérique Malouin indique que «M. Corriveau devra se soumettre à un suivi avec un agent probatoire. Suivi qui pourra l’amener à faire différentes thérapies. C’est l’agent de probation ici qui aura une certaine surveillance sur M. Corriveau et qui pourra prévenir la récidive.»
Le juge Gagnon n'a pas mâché ces mots à l'endroit de l'accusé. Si des événements de la même nature se reproduisent, les soupçons iront rapidement sur Jonathan Corriveau, a-t-il tenu à mentionner.