Le jeûne cosmétique: Revenir à la base

Alors que la chaleur nous invite à alléger notre routine beauté, on en profite pour repenser nos besoins. On adopte le jeûne cosmétique, une tendance meilleure pour la planète, notre portefeuille et notre peau!

• À lire aussi: Des antimoustiques pour un été sans piqûre

• À lire aussi: Cheveux: Les dernières tendances

• À lire aussi: Quoi glisser dans votre trousse de voyage?

• À lire aussi: Des eaux de beauté pour se rafraîchir

Alors que les Coréens ne jurent que par leur routine de soins d’une dizaine d’étapes, certaines personnes s’inspirent plutôt du jeûne alimentaire et prônent une pause totale de soins pendant plusieurs jours, voire quelques semaines, pour raviver les défenses naturelles de la peau. Certains experts tirent toutefois la sonnette d’alarme par rapport à cette pratique. Notre épiderme a besoin d’attention quotidienne, ne serait-ce que pour la protéger des rayons UV, soutient Nancy Labonté, spécialiste des soins de la peau chez IDC Dermo.

«Une autre étape essentielle pour la santé de notre épiderme est le nettoyage», renchérit Véronique Ros, directrice de la formation internationale chez Filorga. Les impuretés, la pollution et l’accumulation de cellules mortes accélèrent le vieillissement. Se débarrasser de tous ces résidus aide également à maintenir une peau éclatante et à optimiser l’efficacité des soins. M^me Ros cite l’exemple d’Anna Pursglove, journaliste au Daily Mail, qui s’est couchée tous les soirs pendant 30 jours sans se nettoyer le visage ni se démaquiller. Des dermatologues ont estimé qu’en un mois, sa peau avait vieilli de 10 ans.

La qualité avant la quantité

Notre peau puise sa vitalité autant dans notre assiette que dans nos soins quotidiens. Loin d’être une simple enveloppe capricieuse, elle sait tirer parti des formules dermatologiques. «La priver de bons ingrédients pourrait faire en sorte qu’elle perde en éclat, en tonus, en souplesse et en confort, et que plusieurs imperfections telles que les rides, les pores, les poches et les cernes deviennent plus apparentes», explique M^me Labonté. La clé? Une routine minimaliste, mais ciblée, avec des soins aux actifs reconnus et cliniquement prouvés, plutôt qu’un jeûne radical potentiellement dommageable.

Le besoin de simplifier son rituel de soins fait l’objet d’une tendance sur les réseaux sociaux depuis quelques mois. Skipcare, skinimalism ou encore skin fasting, que l’on traduit par jeûne cosmétique, sont tous des termes utilisés pour parler du phénomène observé.

Choisir l’essentiel

C’est bien beau, prôner la qualité avant la quantité et diminuer le nombre d’étapes de sa routine, mais quels produits élimine-t-on pour entamer ce retour à l’essentiel?

• Nettoyant: Il est essentiel de nettoyer notre visage matin et soir. On choisit la texture adaptée à nos besoins.
• Produits de jour, produits de nuit: On sélectionne une bonne crème compatible avec nos préoccupations cutanées, que l’on applique en plus grande quantité le soir si l’on veut obtenir un effet «masque».
• Produits pour des parties du corps spécifiques: Il faut parfois se méfier des produits conçus pour une seule partie du corps. Par exemple, est-ce vraiment nécessaire d’acheter un exfoliant à lèvres? Notre exfoliant pour le visage peut très bien être utilisé sur celles-ci. Même chose avec la crème pour le corps, qui sera tout aussi efficace sur nos mains, nos pieds et notre décolleté.
• Masque pour le visage: Le masque n’est pas un produit nécessaire pour maintenir une peau saine. Il n’y a toutefois rien de mal à vouloir conserver cette étape dans sa routine de soins occasionnellement, pour les moments de cocooning.
• Un produit, deux utilités: Il existe plusieurs produits qui peuvent avoir plus qu’une utilité. Par exemple, une crème pour le visage qui sert également de masque de nuit ou un fard à joues en crème qui peut être appliqué sur les lèvres comme baume teinté.
• Minimiser son empreinte écologique: Routine minimaliste rime aussi avec moins de déchets. Pour limiter son empreinte écologique, on priorise les produits qui ne sont pas suremballés (les films de plastique qui recouvrent les pots ou les tubes ne sont pas recyclables). On passe son tour sur les emballages en plastique noir, puisque ceux-ci sont jetés aux rebuts au centre de tri. On sélectionne des produits dont on peut acheter des recharges. Finalement, on achète en vrac le plus souvent possible.

À voir aussi: