Le gouvernement doit agir selon la Coalition Avenir Mont-Sainte-Anne
TVA Nouvelles
Le président de la Coalition Avenir Mont-Sainte-Anne croit que, contrairement à ce que le ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale a affirmé sur les ondes de TVA Nouvelles, lundi, le gouvernement a le pouvoir d’agir dans le dossier de la gestion de la montagne.
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Jonatan Julien disait voir mal comment le gouvernement pouvait résilier le contrat d'exploitation de Resorts of the Canadian Rockies (RCR). Rappelons qu’en 1994, le gouvernement a accordé à RCR un bail pour exploiter la station de ski jusqu’en 2093.
«L’entente qui a été signée c’est: vous avez l’exclusivité pendant 100 ans et l’opérateur a intérêt effectivement à opérer la montagne de ski. L’expropriation serait sur quel motif? On n’en a pas actuellement de motif dans l’entente», a-t-il déclaré.
Yvon Charest croit qu’il est faux de dire que le gouvernement ne possède aucune poignée pour exproprier l’exploitant de la montagne.
«La capacité est là, il reste la volonté», a-t-il affirmé. «À la coalition on a deux anciens ministres de la Capitale-Nationale, Agnès Maltais et Sam Hamad, qui en ont fait des expropriations.»
Selon le président de la coalition, Québec, qui est en négociations avec RCR, pourrait aussi refuser de lui accorder des subventions, en raison de l’enjeu de sécurité, ce qui pourrait pousser le gestionnaire à reconsidérer l’offre d’achat déposée par le Groupe le Massif il y a un mois.
«Avec un déficit de 150 millions $ d’investissements sur la montagne, je doute que RCR décide de faire les investissements seul.»
M. Charest croit que le gouvernement n’aura éventuellement pas d’autre choix que d’écouter la volonté de la population, qui «se fait entendre de plus en plus fort».
«...quand on voit ce qu’il se passe, pendant le temps des Fêtes, les skieurs qui n’auront pas accès à la montagne, les commerçants qui vont perdre des revenus, les hôtels, je pense qu’on est rendus à un moment où la volonté de la population est claire...»
«Il reste 70 ans au contrat avec RCR, vous voulez laisser durer le supplice de la goutte pendant combien de temps? Je pense qu’on est rendu au moment où le gouvernement, peut-être que c’est une décision difficile pour lui, mais il est rendu au moment de la prendre», a-t-il ajouté.
Lundi, avant le conseil municipal, le maire de Québec, Bruno Marchand, s’est aussi dit inquiet de la situation au Mont-Sainte-Anne.
Réouverture réclamée
Des commerçants et gens d’affaires de la côte de Beaupré réclament la réouverture de la station de ski le plus rapidement possible.
«Le Mont-Sainte-Anne, c’est un vecteur économique pour nous», a souligné le président de l’Alliance Affaires Côte-de-Beaupré, Sébastien Paradis.
La fermeture du Mont-Sainte-Anne, particulièrement à l’approche des Fêtes, représente d’importantes pertes financières pour les commerçants du secteur, dont certains pourraient ne jamais se relever, selon l’association de gens d’affaires. Pour eux, une solution doit être trouvée dans les plus brefs délais.
Un plan d'investissement à court, moyen et long terme est aussi réclamé afin d'assurer la pérennité du Mont-Sainte-Anne.
M. Paradis assure que l'aspect de la sécurité n'est pas mis de côté.
«On veut que ça rouvre rapidement, mais en sécurité pour tout le monde.»
-Avec les informations de José Laganière, TVA Nouvelles
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