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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

«Le futur n’est malheureusement pas bon pour Montréal»: les restaurateurs se plaignent d’être surtaxés

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TVA Nouvelles

2024-01-28T23:43:44Z
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L’homme d’affaires et restaurateur Peter Sergakis estime que les commerces montréalais sont victimes de taxes abusives qui sont en train de détruire cette industrie dans la métropole.

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«Dans une période comme ça où on est quasiment en récession, les commerçants ne fonctionnent pas à cause de plein de raisons. On va voir plus de commerces fermer et les nouveaux ne viendront pas s’implanter à Montréal», a-t-il déclaré en entrevue à TVA Nouvelles.

Selon M. Sergakis, la Ville de Montréal a le mauvais réflexe d’augmenter les taxes pour combler des hausses de dépenses dans d’autres secteurs.

«C’est facile pour les administrations montréalaises qui n’arrivent pas dans les deux colonnes du budget, les revenus et les dépenses, de monter les taxes. Ce n’est pas la bonne façon de faire», soutient l’homme d’affaires.

«Avant l’augmentation de cette année, on était déjà 30% plus cher que n’importe quelle ville canadienne», ajoute-t-il.

Et Peter Sergakis prédit des jours sombres pour les commerces si cette tendance ne s’inverse pas.

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«On ne peut pas les surtaxer, parce qu’ils n’ont pas la capacité de payer. C’est ce qui arrive présentement à Montréal et on est en déclin. On ne s’en va pas dans la bonne direction», clame le restaurateur.

«Le futur n’est malheureusement pas bon pour Montréal», ajoute-t-il.

En plus de déplorer la situation actuelle, M. Sergakis demande que l’administration municipale donne une importante bouffée d’air aux commerçants.

«Je n’ai jamais vu ça autant de commerces vacants. Il faut qu’on donne un grand rabais pour cinq ans si tu veux t’installer à Montréal pour partir ton commerce. Peut-être une réduction de 50% sur les taxes d’affaires ou quelque chose comme ça», propose-t-il.

Pour celui qui est aussi président de l’Union des tenanciers de bars du Québec, il est de plus en plus impensable de simplement refiler la facture des hausses de taxes municipales aux clients.

«Le consommateur n’a pas les moyens de payer», affirme M. Sergakis.

Ce dernier a d’ailleurs vu une baisse de fréquentation importante dans ses établissements en raison de l’inflation des dernières années. Même ses plus fidèles clients espacent leurs visites.

«Ils mangeaient au restaurant trois fois par semaine en moyenne. Là, ils mangent à peine une fois parce que c’est rendu trop cher. On souffre tous. Les commerces souffrent, les consommateurs n’ont plus le même plaisir de vivre comme avant, parce qu’il faut qu’ils mangent, qu’ils payent leur loyer... C’est rendu très cher», raconte-t-il.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.

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