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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Le drame à Amqui ébranle la population: soyons attentifs à nos proches, suggère une psychologue

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TVA Nouvelles

2023-03-14T22:30:14Z
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Alors que la tragédie de Laval, lors de laquelle un homme a défoncé une garderie à bord d’un autobus, secouait le Québec le 8 février dernier, un nouvel attentat oblige sa population à trouver encore des mots pour qualifier un geste incompréhensible.

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Lundi, Steeve Gagnon a utilisé sa camionnette pour commettre une attaque au véhicule-bélier à Amqui, tuant deux personnes et en blessant gravement deux autres, de sorte qu’un sentiment d’impuissance affecte plusieurs personnes partout dans la province.

«C’est le mot approprié, acquiesce la psychologue et conférencière Geneviève Beaulieu-Pelletier. Déjà de le nommer, ça nous permet de mettre des termes. On a besoin de ça. Ça ne fait tellement pas de sens. On est dans l’incompréhension. Oui, on se sent impuissant en ce moment. On nage dans l’insécurité», détaille-t-elle, en entrevue à TVA Nouvelles.

«Le sentiment d’impuissance, c’est d’avoir l’impression... j’aurais pas pu prévenir? Qu’est-ce qu’on peut faire? Ça nous rend plus anxieux. Et psychologiquement parlant, cette impuissance-là déstabilise beaucoup», ajoute la psychologue.

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Venir en aide à des gens bouleversés par une telle tragédie peut être une chose délicate; il convient de respecter le rythme de chacun, mentionne la Dre Beaulieu-Pelletier.

«Pour chacun, le besoin ne sera pas nécessairement le même. Pour certains, ça va vraiment être à court terme. Il y a un besoin de nommer, d’être entouré. Il y en a d’autres pour qui ça va être dans quelques semaines, dans quelques mois même, où cette aide-là va être nécessaire», dit-t-elle.

«Et collectivement aussi, d’essayer de voir chez nos proches: est-ce que mes proches montrent des symptômes aussi dans les prochains jours, prochaines semaines. Une irritabilité, par exemple : changement de comportement, plus grande anxiété, trouble du sommeil. Donc soyons attentifs aussi envers les autres, parce que ça peut se déclencher éventuellement», signale-t-elle.

La Dre Beaulieu-Pelletier suggère à cet égard aux citoyens d’essayer de retrouver un certain sentiment de contrôle.

«Des fois c’est en ayant un peu plus d’informations, en essayant de comprendre, en essayant de nommer, de verbaliser, d’écrire aussi sur les réseaux sociaux pour essayer de soutenir», propose-t-elle.

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