Publicité
L'article provient de TVA Sports
Sports

[EN IMAGES] Marie-Philip Poulin se lève en finale du Championnat du monde de hockey féminin

1 / 17
Partager

Mylène Richard

2024-04-15T00:14:04Z
Partager

UTICA, New York | Marie-Philip Poulin a choisi le bon match pour inscrire ses deux premiers buts du tournoi, aidant les Canadiennes à être sacrées championnes du monde du hockey féminin, hier, aux dépens de leurs éternelles rivales américaines.

• À lire aussi: La victoire des vétéranes... et des jeunes au Mondial de hockey féminin

• À lire aussi: Mondial de hockey féminin: Le petit côté pitbull de Marie-Philip Poulin

• À lire aussi: Un jeune partisan des Nordiques à Utica

• À lire aussi: Les Finlandaises gagnent le bronze pour leur coéquipière paralysée au Mondial de hockey féminin

Malgré une blessure à un genou, la Québécoise a fait honneur à son surnom de «Capitaine Clutch» – elle a notamment touché la cible dans quatre finales olympiques, inscrivant trois buts gagnants –, égalant le pointage à 3 à 3 en fin de deuxième période et donnant les devants aux visiteuses 5 à 4 au troisième engagement, dans un match complètement fou que le Canada a finalement emporté 6 à 5 en prolongation.

C’est finalement Danielle Serdachny qui a tranché le débat pendant une pénalité aux États-Unis pour avoir eu trop de joueuses sur la patinoire. La jeune attaquante de 22 ans s’est emparée d’un retour de lancer de la défenseure Erin Ambrose pour procurer un 13e titre mondial à son pays.

Publicité

«C’était une game vraiment exceptionnelle. Les émotions... on gagnait, elles revenaient, elles prenaient l’avance, on revenait, a énuméré Poulin en se tenant la tête à deux mains, avouant que ça n'avait pas été facile pour son cœur. C’était cool de faire partie de ça. C’est pour ça que tu t’entraînes, que tu fais des répétitions en extra dans le gym et que tu restes plus longtemps sur la glace après une pratique.»

Aucun doute

Jamais, Ann-Renée Desbiens n’a été inquiète pour son amie qui a progressé à chaque match, «même si ça aurait facile de se fâcher après une partie qui a moins bien été», selon les propres dires de Poulin.

«Elle carbure pour des moments comme ça, son cœur est toujours là, elle va bloquer les lancers, elle va faire les bonnes choses, elle va compter des buts importants, a vanté la gardienne québécoise, auteure de 18 arrêts. Il y en a beaucoup qui étaient sceptiques, mais moi, ça ne m’a jamais traversé l’esprit.»

  • Écoutez le segment sportif avec Jean-François Baril via QUB :

Publicité

«C’est la joueuse qui est la plus dominante au hockey féminin, c’est la joueuse qui a le plus gros impact dans les moments importants. Elle l’a encore démontré aujourd’hui [hier]. J’arrête de compter le nombre de fois qu’elle le fait», a ajouté Desbiens.

Cette dernière ne pouvait rien sur les buts de Laila Edwards, choisie la joueuse par exellence du tournoi, Alex Carpenter, Knight et Caroline Harvey. Sur celui de Megan Keller, la gardienne de Charlevoix a partiellement arrêté le tir, mais le disque s’est faufilé derrière elle.

Quant à Aerin Frankel, elle a dû affronter 29 lancers.

Des chances pour «Pou»

Sur sa première réussite, Poulin semblait envisager de passer la rondelle et l’arrière Keller a mordu à l’hameçon, laissant le champ libre à la capitaine à la feuille d’érable pour décocher un boulet de canon dans la lucarne.

«Pou» s’y est ensuite prise quatre fois avant de finalement pousser le disque derrière Frankel, qui avait signé un record avec quatre blanchissages au tour préliminaire, dont une victoire de 1 à 0 en prolongation face au Canada.

La numéro 29 aurait pu réussir un tour du chapeau et même plus, car elle a bien failli ouvrir le bal, bien postée devant la cage de Frankel. Tout le monde a cru qu’elle avait redirigé le tir de la pointe d’Ambrose. Mais le but est allé à la fiche de l’arrière du club de Montréal, dans la Ligue professionnelle de hockey féminin.

Publicité

De plus, la joueuse par excellence du match a raté la cible lors d’une échappée à la période supplémentaire.

«Bon Dieu que cette fille est formidable, a lancé une Ambrose admirative. Deux buts dans une finale pour l’or, encore ! Mais ce n’est pas seulement ça, c’est aussi tout ce qu’elle fait au quotidien.»

«C’est notre capitaine, notre leader et peu importe où “Pou” va, nous allons la suivre sans poser de question. Elle est la meilleure joueuse que le hockey n’a jamais connue et je vais le répéter jusqu’à ma mort», a-t-elle poursuivi.

Pénalité coûteuse

Cependant, la Beauceronne de 33 ans a eu chaud quand sa grande rivale Hilary Knight a marqué en troisième, lorsqu’elle était clouée au banc des pénalités pour une mise en échec illégale. L’impact semblait accidentel, mais la reprise a montré qu’elle avait levé le coude lors de la collision avec Britta Curl.

«On rêve de jouer dans un tel match, avec des batailles de tous les instants, on traverse la patinoire dans les deux sens à haute vitesse. Je ne peux pas être plus fière de notre groupe», a souligné Knight, qui a servi une chaleureuse accolade à Poulin au terme de la rencontre.

Jouer les trouble-fête

Le Canada a ainsi joué le même tour que celui que les Américaines leur avaient réservé en cassant le party l’an dernier en finale à Brampton, en Ontario.

La troupe de Troy Ryan a réussi à faire fi des 4000 bruyants spectateurs à l’Adirondack Bank Center d’Utica. Malgré la présence de plusieurs centaines de partisans de l’unifolié, les «USA, USA, USA!» étaient quasiment impossibles à enterrer.

Il fallait un but de l’ennemi juré pour réussir à calmer les ardeurs des amateurs américains. Mais chaque fois qu’Ambrose, la recrue Julia Gosling, Poulin ou Emily Clark enfilaient l’aiguille, la réplique des États-Unis ne se faisait pas attendre. Jamais, au cours de cette rencontre, il n’y a eu d’avance de plus d’un filet.

En fait, huit des neuf dernières finales entre les deux pays se sont soldées par un écart d’un point.

▶ Par ailleurs, Ryan est l'instructeur le plus victorieux au Mondial féminin, avec 25 gains, un de plus que l'Américain Ben Smith.

Les distinctions 

Les meilleures joueuses du tournoi selon l'organisation:

Gardienne: Sandra Abstreiter (Allemagne)

Défenseure: Renata Fast (Canada)

Attaquante: Alex Carpenter (États-Unis)

L'équipe d'étoiles des médias:

Gardienne: Sanni Ahola (Finlande)

Défenseure: Renata Fast (Canada)

Défenseure: Caroline Harvey (États-Unis)

Attaquante: Alex Carpenter (États-Unis)

Attaquante: Laila Edwards (États-Unis)

Attaquante: Natalie Mlynkova (Tchéquie)

Joueuse par excellence du Mondial:

Laila Edwards (États-Unis)

Publicité
Publicité