L’anulingus de Val-d’Or se transporte devant les tribunaux

Maxime Deland
L’homme et la femme photographiés en pleine séance de sexe oral l’automne dernier en bordure du boulevard le plus achalandé de Val-d’Or devront répondre de leurs actions devant la justice.
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L’histoire avait fait grand bruit à la fin octobre, à la suite de la publication sur les réseaux sociaux d’une photo saisissante montrant un homme en train de performer un anulingus à une femme dans une position hautement suggestive.
L’acte sexuel est survenu en plein jour, au vu et au su de tous, sur un petit espace gazonné situé en bordure de la 3e Avenue, à quelques mètres de nombreux commerces, dont une épicerie, une SAQ, une station-service et un restaurant.
Mis au fait de la situation, la Sûreté du Québec (SQ) avait amorcé une enquête et avait même demandé l’aide du public pour retrouver des gens qui auraient pu être témoins du fameux anulingus en plein air.
Près de quatre mois plus tard, l’affaire se transporte devant les tribunaux, car les deux participants à cet épisode sexuel urbain seront formellement accusés d’actions indécentes, mardi, au palais de justice de Val-d’Or.
La Sûreté du Québec a confirmé avoir été en mesure d’identifier les deux personnes dans les jours suivant la publication de la photo sur les réseaux sociaux. L’homme dans la trentaine et la femme dans la quarantaine ont également été rencontrés par les enquêteurs.
Le dossier d’enquête a ensuite été soumis au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), qui a jugé que des accusations criminelles devaient être portées.
Du côté de la Sûreté du Québec, on indique que la photo de l’anulingus à elle seule n’aurait pas nécessairement conduit au dépôt d’accusation.
«Dans ce cas-ci, puisqu’on détenait d’autres informations au sujet de cet événement, ça nous a permis de monter un dossier et de le présenter au DPCP», a indiqué le sergent Jean-Raphaël Drolet, porte-parole de la SQ.
Les autorités ont d’ailleurs profité de l’occasion pour rappeler aux citoyens de communiquer avec les policiers lorsqu’ils sont témoins d’un crime.
«Diffuser une photo ou une vidéo d’un acte criminel sur les réseaux sociaux ne garantit pas le dépôt d’accusation. Plutôt que de publier sur le web, on invite les gens à se rendre dans un poste de police ou de communiquer avec notre Centrale de l’information criminelle, au 1 800 659-4264 pour nous signaler l’événement», a ajouté le sergent Drolet.