La Victoire de Montréal au pied du mur

Mylène Richard
C’est crève-cœur, mais une courte défaite de 1 à 0 de la Victoire de Montréal, mardi soir, contre la Charge à Ottawa l’amène au bord du gouffre dans cette demi-finale de la LPHF.
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Tirant de l’arrière 2 à 1, l’équipe championne de la saison régulière fera donc face à l’élimination vendredi, toujours à la Place TD.
C’est le jeu robuste de la Charge qui a mené au but vainqueur avec moins de 12 minutes à faire au troisième vingt. Une solide mise en échec d’Emily Clark sur la défenseure Anna Wilgren a permis aux favorites de la foule de s’emparer de la rondelle dans le coin de la zone offensive.
Puis, la recrue Mannon McMahon n’a eu qu’à s’emparer d’un retour de lancer de Gabbie Hughes pour déjouer Ann-Renée Desbiens.
🚨 Mannon McMahon (1)
— x - Ottawa Charge (@PWHL_Ottawa) May 14, 2025
🍎 Gabbie Hughes
🍏 Ronja Savolainen pic.twitter.com/fKtA1puZ0P
Quelques instants plus tard, Laura Stacey a tenté de secouer ses troupes en frappant de plein fouet l’arrière Ashton Bell, qui patinait avec la rondelle. Les arbitres lui ont d’abord décerné une pénalité majeure de cinq minutes, pensant probablement qu’elle l’avait atteinte à la tête.
Ils se sont ravisés après avoir revu la séquence et la numéro 7 de Montréal a été punie pour seulement deux minutes à la suite de cette mise en échec illégale.
Oof. Stacey delivers a chicken wing, and Bell is hurting.
— Marc Dumont (@MarcPDumont) May 14, 2025
Stacey gets a major penalty for the hit. #PWHL pic.twitter.com/bO4DKKyuoB
Une autre recrue en grande forme
La Victoire a bien tenté de créer l’égalité, mais elle a échoué, même lors d’un avantage numérique ou quand elle a retiré sa gardienne au profit d’une sixième joueuse. Marie-Philip Poulin et Stacey ont obtenu les meilleures chances, se butant à une recrue en grande forme.
Après avoir réalisé dimanche 53 arrêts dans une défaite de 3 à 2 en quatrième prolongation lors du plus long match de hockey féminin professionnel (135min 33s), Gwyneth Philips a été parfaite mardi en repoussant 26 rondelles.
«Je me sens de plus en plus à l’aise et je gagne en confiance, parce que je sens que mes coéquipières ont un peu plus confiance en moi aussi», a commenté celle qui a pris avec brio la relève de la gardienne numéro 1, Emerance Maschmeyer, blessée depuis mars.
Elle s’est notamment signalée quatre fois devant Poulin. Abigail Boreen, Catherine Dubois et Lina Ljungblom ont également obtenu d’excellentes chances de marquer.
«On a des marqueuses d’élite dans cette équipe, et il faut simplement trouver une façon de marquer des buts plus sournois parfois», a soutenu la défenseure de la Victoire Erin Ambrose.

Une première à Ottawa
Connaissant du succès la maison, la Charge a commencé en force sa première partie en séries à vie à domicile. Mais petit à petit, les visiteuses se sont installées et elles ont même dominé dans la colonne des tirs lors des deux dernières périodes.
Desbiens a gardé le fort le plus longtemps possible, notamment lors de deux infériorités numériques. Celle qui peut dire merci à Kati Tabin d’avoir sauvé un but certain à la fin du deuxième engagement a terminé sa soirée de travail avec 24 arrêts.
La Québécoise a vu son record de 53 arrêts consécutifs prendre fin après 124min et 57s de jeu, une séquence amorcée avec les 33 derniers tirs du deuxième match et prolongée avec les 20 premiers arrêts de la rencontre de mardi soir.

Les deux formations se livrent un duel très serré, les trois premiers matchs s’étant conclus par l’écart d’un seul filet. En fait, les six parties éliminatoires que Montréal a disputées dans sa courte histoire se sont toutes finies par un seul but de différence.
Si la troupe de Kori Cheverie l’emporte vendredi, un cinquième et ultime match aura lieu dimanche soir à la Place Bell de Laval.
«Chaque fois qu’on se retrouve dans ce genre de situation, c’est l’équipe la plus prête –physiquement, mais surtout mentalement– qui l’emporte, a noté Poulin. Ce sont ces gros matchs-là pour lesquels on vit. C’est pour ça qu’on s’entraîne, qu’on fait des répétitions supplémentaires, qu’on pousse toute l’année. [...] Il faut relever le défi et se mettre au travail.»
