La transformation de Joshua Roy
Il doit ajouter des cordes à son arc pour avoir du succès

Dave Lévesque
ROCHESTER, NY | Joshua Roy n’a récolté que deux passes en cinq matchs depuis le début des séries, mais sa contribution est plus importante que les simples statistiques.
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Le Beauceron est d’abord reconnu comme un marqueur et un fabricant de jeu, mais il est en train d’élargir sa palette. Dans le premier match de la série contre les Americans de Rochester, il a obtenu une passe sur le but gagnant marqué en fin de rencontre par Oliver Kapanen. C’est lui qui est allé chercher la rondelle dans le coin de la patinoire pour permettre à l’attaque du Rocket de se poursuivre.
«Je sais que je n’ai pas marqué beaucoup de buts et que ça fait partie de ma job, reconnaît Roy. J’ai quand même beaucoup de chances, je sais qu’à un moment donné, ça va débloquer.»
Présence physique
C’est ici qu’on doit mentionner que Roy a apporté une contribution physique très significative mercredi soir. Assez pour que Pascal Vincent le félicite dans son point de presse d’après-match.
«Oui, je pense que ça fait partie de mon jeu d’être plus impliqué, je pense que c’est une des choses qu’il faut que j’améliore», soutient Roy, qui y prend goût. «J’y prends du plaisir, je pense que c’est du hockey de série, c’est beaucoup plus physique.»
On lui fait remarquer qu’un autre jeune joueur québécois, Zachary Bolduc, des Blues de St. Louis, a profité de l’ajout de l’élément physique dans son jeu. Ça lui a permis de développer une nouvelle dimension.
«Ça fait de lui un joueur plus complet. Si tu veux jouer dans la LNH, tu n’as pas le choix d’être un joueur complet.»
Plusieurs facettes
Pascal Vincent réfléchit quand il pense à ce que doit faire Joshua Roy pour passer à la prochaine étape.
«On a une vision de ce qu’il peut faire sur la patinoire, on sait qui peut marquer des buts, on sait que la rondelle colle sur son bâton. Par contre, pour devenir un joueur auquel les entraîneurs dans la Ligue nationale vont faire confiance, il faut que tu offres plus d’options comme il l’a fait avec Équipe Canada junior. Il était sur une unité plus défensive, il était en désavantage numérique, il bloquait des tirs.
«On sait qu’il peut le faire, poursuit Vincent. Hier, durant le match, est-ce qu’il était parfait? Non, mais il était plus physique. On avait besoin de cet élément-là de tout le monde.»
Aux yeux de Pascal Vincent, Joshua Roy est en train de devenir un joueur plus complet, il n’est donc pas dérangé par son absence de buts.
«Il a créé des chances de marquer, oui, mais lui, il est en train d’élargir son coffre d’outil, il est en train de nous dire qu’il n’est pas juste un marqueur. Avoir ce genre d’équilibre, c’est vraiment une fondation importante pour le futur.»