La stratégie des contre-tarifs, c'est comme «jouer aux échecs avec un orang-outan», selon Francis Gosselin

Imposer des contre-tarifs en réponse aux droits de douane de 25 % décrétés par l’administration américaine, c’est de se lancer dans un jeu qu’on va impérativement perdre, a déclaré le chroniqueur économique Francis Gosselin. 

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«Économiquement, la vengeance, surtout quand tu es un petit pays, une petite économie ouverte, comme le Canada ou le Québec, tu ne peux pas gagner», a-t-il souligné lors d’une entrevue à QUB radio, diffusée sur les ondes du 99.5 FM.

«C’est quasiment s’abaisser au niveau d’incohérence et d’imprévisibilité de Donald Trump. Et je ne pense pas que jouer aux échecs avec un orang-outan [soit une bonne idée]. Tu dois nécessairement accepter que ce soit lui qui fixe les règles du jeu», a-t-il déploré.

Donald Trump n’a pas besoin des contre-tarifs canadiens pour endommager sa propre économie, a assuré M. Gosselin.

«Ils se font ça à eux-mêmes les tarifs. Il faut changer le langage», a-t-il plaidé.

Ce dernier croit que la meilleure stratégie de riposte est de stimuler l’économie canadienne.

«On accepte qu’ils mettent des tarifs et on ne fait rien idéalement. Ce qu’on fait par contre, on abolit les frontières interprovinciales, on baisse les impôts des entreprises, on stimule nos organisations à chercher de la diversification, à investir en automatisation, on encourage notre économie», a élaboré l'économiste.

«À la place de ça, on va pénaliser les consommateurs, le monde qui gagne le salaire minimum, c’est eux qui vont être pénalisés par les tarifs de Justin Trudeau», a-t-il poursuivi.