O’Toole met en garde les conservateurs dissidents
Raphaël Pirro
Le chef conservateur Erin O’Toole a servi une mise en garde mercredi contre ses collègues qui seraient tenté de suivre l’exemple de la sénatrice conservatrice Denise Batters, expulsée du caucus mardi soir après avoir lancé, la veille, une pétition pour remplacer son chef.
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«Ceux qui laissent leurs frustrations, leur agenda personnel ou leurs problèmes avec la pandémie interférer avec notre progrès ne font pas partie de l’équipe. Nous restons concentrés, et c’est pourquoi nous avons pris cette décision hier soir», a déclaré M. O’Toole à l’entrée du caucus conservateur, à Ottawa.
Ce dernier a indiqué qu’en ces «temps difficile», le caucus conservateur devait agir comme une «équipe professionnelle» en se concentrant sur les problèmes auxquels fait face le pays, dont l’inflation et la pandémie.
«Ce n’était pas le cas avec la sénatrice Batters», a-t-il martelé. «Ceux qui ne sont pas sur la même longueur d’ondes, qui ne mettent pas leur équipe et leur pays en priorité ne feront pas partie de cette équipe.»
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Il a néanmoins admis que c’était une décision «difficile» à prendre.
Les autres membres du caucus conservateur ont évité de se prononcer sur le sujet à leur entrée de l’édifice Sir-John-A.-Macdonald, à un jet de pierre du Parlement. Ils ont préféré parler de l’importance d’aborder la question du coût de la vie.
La répliquer de Batters
Au lendemain de son expulsion du caucus, Denise Batters a qualifié d’«ironique» la décision de son chef.
«Je suis et je serai toujours une conservatrice. C’est ironique qu’Erin O’Toole m’expulse du caucus national des conservateurs parce que je lui ai demandé d’adhérer aux principes et aux politiques que les membres du Parti conservateur ont approuvés», a répliqué la sénatrice mercredi matin dans une déclaration écrite commentant son expulsion.
La pétition de Mme Batters réclame un vote de confiance sur son chef, qu’elle a accusé d’avoir mené une campagne électorale proche de celle des libéraux et, donc, éloignée des valeurs conservatrices.
Elle a notamment déploré ses positions sur les armes à feu et l’avortement, ainsi que sur la taxe carbone.
«Clairement, M. O’Toole ne tolère pas la critique. Après l’élection, j’ai fait part de mes préoccupations directement à M. O’Toole, qui ne m’a pas répondu et n’a pas agi. J’ai donc demandé publiquement que nos membres se prononcent. Sa réponse est de m’expulser», a déploré Mme Batters.