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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

O’Toole montre la porte à la sénatrice qui veut le destituer

CHRIS ROUSSAKIS/ QMI AGECNY
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Raphaël Pirro

2021-11-17T00:29:03Z
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Le chef conservateur Erin O’Toole a montré la porte du caucus, mardi soir, à la sénatrice Denise Batters, instigatrice d’une pétition pour le remplacer.

• À lire aussi: Une sénatrice conservatrice lance une pétition pour déloger Erin O’Toole

«En tant que chef du Parti conservateur du Canada, je ne vais pas tolérer qu’une personne discrédite clairement et méprise les efforts déployés par tout le caucus conservateur, qui demande des comptes au gouvernement corrompu et catastrophique de Justin Trudeau», a sèchement déclaré M. O’Toole dans un bref communiqué.

Il aura fallu un peu plus d’un jour pour que le leader donne suite à cette attaque frontale, qui a eu l’effet d’une douche froide pour les conservateurs.

Dans une vidéo diffusée sur son profil Twitter, Mme Batters a accusé Erin O’Toole de «créer un fossé» au sein du Parti conservateur du Canada (PCC), lui qui a été choisi par les membres en se présentant comme un «vrai bleu» mais qui a «changé de direction» une fois à la tête du parti.

«Il y a seulement huit semaines, les Canadiens ont élu les conservateurs pour qu’ils demandent des comptes à Justin Trudeau pour sa mauvaise gestion économique, et pour qu’ils se battent contre la crise du coût de la vie, la hausse en flèche de l’inflation et les problèmes de la chaîne d’approvisionnement qui nuisent aux entreprises. C’est ce que nous faisons en tant qu’équipe», a répliqué M. O’Toole mardi soir.

Une tonne de députés du Québec et d’ailleurs au pays ont publiquement démontré leur appui envers leur chef.

«La sénatrice Batters, que je respecte beaucoup, devrait retirer sa pétition ou se retirer du caucus, si elle n’est pas prête à travailler en équipe contre notre seul adversaire: Justin Trudeau», a affirmé le député de Mégantic-L'Érable, Luc Berthold.

C’est finalement Erin O’Toole qui a pris la décision au lieu de Mme Batters.

Même le président du PCC, Robert Batherson, a répliqué lundi à la sénatrice Batters en lui faisant remarquer que la constitution du parti n’admet pas la pétition comme une avenue valable pour démarrer un examen de la chefferie.

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