«La Semaine» fête ses 20 ans: le jour où Marie-Claude Barrette nous parlait du deuil de sa mère
Elle se confie à Dave Morissette
François Hamel
Il y a un an et demi, Dave Morissette perdait son père, et Marie-Claude Barrette l'avait interviewé. Cette fois-ci, les rôles sont inversés. Doris, la mère de l'animatrice, est décédée il y a quatre mois, à l'âge de 78 ans. Dave recueille ses propos.
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Lorsque le premier diagnostic tombe, tous les proches de la mère de Marie-Claude Barrette sont en état de choc. «Ma mère a eu un cancer du pancréas avec des métastases au foie, stade 4. On a tous été renversés par le premier diagnostic, qui lui donnait trois mois à vivre.» Par la suite, Marie-Claude tisse des liens encore plus forts avec sa maman. «Ma mère et moi, on n'a pas toujours été sur la même longueur d'onde. Même si on s'aimait énormément, on s’obstinait souvent. On défendait chacune notre position! La maladie nous a rapprochées: il n'y avait plus d’opposition entre nous. Quand elle s'est installée chez moi avec mon père, elle avait perdu au moins 50 livres, mais elle me disait qu'elle ne se sentait pas si malade. C’était difficile pour toute la famille de la voir ainsi, car on savait qu'elle venait à la maison pour mourir. Ma mère, c'était la vie! Quand elle arrivait quelque part, il se passait toujours quelque chose. C’était un personnage! Elle déplaçait beaucoup d'air, elle n'avait peur de rien et elle racontait des histoires sans arrêt.»
Et maman Doris fait mentir les tout premiers pronostics. «Quand elle a vu l’oncologue Aryan Abab pour la première fois, elle lui a dit qu'elle ne voulait pas perdre ses cheveux. Il lui a dit que ce n'était pas un problème pour la chirurgie palliative. Ma mère avait baptisé son cancer Antoine, et il avait trouvé ça drôle! (rires) Il lui a finalement proposé une chimio curative, ce qui impliquait la chute de ses cheveux. Et elle a accepté! C'est comme ça que le lien de confiance a commencé et ça a duré presque quatre ans avec lui.»
En avril 2022, après plus de trois ans de traitements, sa mère décide d'arrêter la chimiothérapie, et Marie-Claude est présente jusqu'à la fin. «Après que nous avons admis ma mère aux soins palliatifs, je suis restée avec elle 25 jours, jusqu'à sa mort.»
Puis, rapidement, son absence se fait sentir. «Son départ a créé un vide, car je passais environ 25 heures avec elle. Au lieu de combler ce vide par toutes sortes d’affaires, il faut que je garde en moi nos précieux moments. Je veux penser plus à moi.» Marie-Claude aura reçu un intéressant héritage. «Ma mère, parfois, on la trouvait un peu fofolle! Personne ne lui faisait peur. Elle nous a légué ça; je n'ai jamais été intimidée par rien. Elle nous a aussi montré qu'il ne faut rien attendre des autres. J’adore travailler en équipe, mais je n’attends pas qu'on me donne quelque chose; je vais chercher ce dont j'ai besoin. Je crois que je vais hériter de sa tête de cochon.»
Et sa mère demeure présente d'une autre façon. «Les derniers jours avant sa mort, tout le monde venait la voir. Nous avons vraiment vécu de beaux moments. Ma mère voulait être partout; elle allait où le vent la poussait! Donc, nous avons tous des bijoux contenant ses cendres.»