La saison des feux de forêt 2025 est l’une des pires jamais enregistrées au Canada
Agence QMI
Les températures chaudes combinées à des conditions de sécheresse ont conduit à l'une des saisons de feux de forêt les plus sévères jamais enregistrées, révèle le dernier rapport technique produit par le gouvernement du Canada.
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Plus de 5,5 millions d'hectares ont été brûlés - l’Ouest canadien étant la région la plus touchée - depuis le début du mois de janvier jusqu'au 18 juillet, soit plus du double de la moyenne calculée sur une période de dix ans (2,12 millions) rapporte Global News.
Gravité de niveau 5 au national
Ce sont 561 feux de forêt actifs qui sévissent actuellement au Canada, dont 69 sont considérés comme étant «hors de contrôle», souligne le rapport.
Bien que le Manitoba, les Territoires du Nord-Ouest et le territoire du Yukon aient enregistré le plus grand nombre d'incendies jusqu'à présent en 2025, la Colombie-Britannique et l'Alberta ont actuellement le plus grand nombre d'incendies avec les plus grands déploiements de ressources pour les maitriser.
Selon le Centre interservices des feux de forêt du Canada inc., un niveau de préparation national constitue un indicateur de l’activité des feux de végétations ainsi que de la demande et de la disponibilité des ressources.
Les différents niveaux sont classés de 1 à 5: plus le niveau de préparation est élevé, plus la demande de mobilisation des ressources de lutte contre les incendies entre les agences augmente.
En date du 18 juillet, le niveau de préparation national est de 5, le plus élevé de l'échelle.
Selon les informations de Global News, la Saskatchewan et le Manitoba sont au niveau 5, tandis que la plupart des autres provinces et territoires sont au niveau 3.
Températures chaudes et moins de pluie
Le rapport indique que des températures supérieures à la normale et des précipitations inférieures à la moyenne peuvent être des facteurs clés qui ont contribué à l'intensité et à la fréquence des incendies de forêt dans les régions les plus touchées.
Entre juillet 2024 et juin 2025, les températures ont été supérieures à la normale dans la majeure partie du Canada, tandis que la Colombie-Britannique a connu des valeurs proches de la normale.
En juin 2025, les régions situées le long de la frontière américaine ont connu des températures supérieures à la normale.
Au cours de la dernière année, des conditions de sécheresse ont été observées de façon constante dans l'ensemble du Canada, et ce depuis plus de deux ans, selon le rapport.
D'avril à juin 2025, les précipitations ont été «nettement inférieures à la normale» de la Colombie-Britannique au nord-ouest de l'Ontario.
Les feux vont-ils se calmer plus tard dans la saison?
Dans l'immédiat, le reste du mois de juillet devrait continuer à présenter un danger d'incendie élevé dans l'ensemble de l'ouest du Canada, le danger d'incendie le plus élevé étant concentré dans la partie méridionale des Territoires du Nord-Ouest en raison de la sécheresse persistante.
En août, les températures estivales supérieures à la moyenne devraient se maintenir dans la majeure partie du Canada, selon le rapport, tandis que la majeure partie de l'est du pays devrait connaître davantage de précipitations.
Le risque de feux de forêt sera donc moins élevé dans l’Est canadien alors que le danger sera plus élevé en Colombie-Britannique pour le mois d’août.
Les incendies ont donné lieu à de nombreuses alertes relatives à la qualité de l'air dans certaines parties du pays.
Montréal s’est notamment retrouvé dans le palmarès des 10 villes les plus polluées au monde en raison de sa mauvaise qualité de l’air occasionnée par la fumée des feux de forêt de l'Ouest.