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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Débat: la question du logement divise

Les candidats à la mairie de Montréal ont croisé le fer dans un débat plus cordial à l'avantage de Plante

Valérie Plante et Denis Coderre en plein échange lors du débat télévisé de lundi.
Valérie Plante et Denis Coderre en plein échange lors du débat télévisé de lundi. Photo courtoisie, Radio-Canada, Ivanoh Demers
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Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2021-10-26T03:04:33Z
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Les deux principaux candidats à la mairie de Montréal étaient à couteaux tirés sur les enjeux du logement et de la mobilité lundi soir dans un débat télévisé plus civilisé pour lequel la mairesse sortante s’est tirée avec un léger avantage.

« [Valérie Plante] prend le leadership du débat et de la hauteur aussi, comme mairesse en temps de COVID », croit Danielle Pilette, professeure au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale, à l’UQAM. 

« M. Coderre semble plus en réaction, passif, en partie résigné au discours de Mme Plante », ajoute-t-elle.

Selon l’experte en gestion municipale et la majorité de nos chroniqueurs, Mme Plante a eu l’avantage sur Denis Coderre lors du deuxième débat télévisé diffusé lundi.

« On peut parler d’un match nul, sans faux pas majeur ou moment particulièrement dramatique », pense pour sa part Daniel Béland, politologue à l’Université McGill.

Enjeux clivants

Les échanges les plus houleux ont entre autres eu lieu lors du segment sur le logement, lorsque Mme Plante a accusé M. Coderre de vouloir en limiter l’accès aux mieux nantis, alors que le chef d’Ensemble Montréal a plutôt prêché pour une réglementation « souple » pour les promoteurs.

« Ce qu’on veut éviter, c’est que nos enfants et nos petits-enfants ne puissent plus jamais habiter à Montréal », a signifié la mairesse sortante.

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La mobilité a également été un enjeu clivant sur lequel Denis Coderre a multiplié les attaques envers le bilan de Mme Plante.

« Le commerçant qui a besoin de vendre ses choses, ou l’épicerie qui a besoin de ses fruits frais, ça fait partie de la qualité de vie aussi », a-t-il mentionné en dénonçant les entraves que subissent les camions de livraison.

La revitalisation de l’est de Montréal et l’environnement ont également semé plus de discorde.

Dans l'opposition

Questionnée à savoir si elle pense rester comme cheffe de l’opposition en cas de défaite, Mme Plante a répondu oui sans équivoque, alors que M. Coderre a été plus ambigu.

« J’ai envie de rester, ça, c’est sûr, mais je pense que le plan A, c’est vraiment de gagner », a-t-il répondu.

Les notes de nos experts  

Josée Legault (Chroniqueuse)  

  • Valérie Plante: 7,7 / 10  
  • Denis Coderre: 8 / 10   

Danielle Pilette (Professeure)  

  • Valérie Plante: 8,5 / 10  
  • Denis Coderre: 7 / 10   

Daniel Béland (Politologue)  

  • Valérie Plante: 8 / 10  
  • Denis Coderre: 8 / 10   

Ce qu’ils ont dit  

« Pour moi, c’est un droit fondamental, l’habitation, et pour M. Coderre, c’est un bien de consommation. »

– Valérie Plante

« Vous avez été là pendant 4 ans ! Moi, je ne suis pas le maire, je veux le redevenir [en dénonçant une vocation tardive de Plante sur la sécurité publique]. »

– Denis Coderre

« Peut-être que vous ne prenez pas l’autobus, M. Coderre, parce que les gens ont besoin d’avoir un horaire fiable. [...] Ce n’est pas tout le monde qui a une voiture. »

– Valérie Plante

« La mobilité a stallé, ça, c’est clair. Il faut penser aux piétons et il faut arrêter d’être anti-voiture et arrêter de ne pas travailler dans un contexte de cohabitation. Il y a des gens qui ont besoin de leur voiture. »

– Denis Coderre

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