Débats Plante-Coderre: pas de KO


Elsie Lefebvre
Valérie Plante et Denis Coderre peuvent pousser un soupir de soulagement : les deux débats francophones sont désormais derrière eux. Et si ceux-ci auront peut-être contribué à en éclairer quelques-uns, ils auront surtout servi à rassurer les partisans des deux candidats. Pas de K.-O., ni à LCN ni à Radio-Canada, rien pour marquer l’issue de la campagne. Ce qui ne signifie pas que ces deux exercices furent vains, bien au contraire.
L’étudiante modèle
D’abord, ceux qui conservaient l’idée que Valérie Plante avait été propulsée par défaut à la mairie de Montréal en 2017 et qu’elle était toujours un imposteur devront se raviser. Force est d’admettre qu’elle a beaucoup appris de ses quatre années à l’Hôtel de Ville. C’est une mairesse en pleine confiance et maîtrise de ses dossiers qui s’est présentée devant nous. Elle fut particulièrement convaincante pour défendre le REV Saint-Denis, son grand projet vélo qui ne fait pourtant pas l’unanimité, son soutien à la STM, la nouvelle rue Sainte-Catherine et son Plan climat. Ses réponses précises et concrètes ont également fait mouche.
Apprendre de ses erreurs
Quant à Denis Coderre, le défi était de taille. Critiquer le bilan de la mairesse sortante en n’ayant l’air ni bully, ni arrogant, ni bougon : un défi presque impossible. Sur la défensive, on a senti par moments qu’il retenait plusieurs de ses attaques (surtout après la remarque maladroite sur le rire de Valérie Plante) afin de proposer une image de bon gars. A contrario, Plante, tout sourire, ne s’est pas gênée pour lui envoyer plusieurs répliques dans les dents, parfois avec un brin d’arrogance, ce qui n’était pas toujours nécessaire.
Denis Coderre a néanmoins paru calme et en contrôle de ses émotions, ce qui devrait rassurer plusieurs indécis. Il aura en outre réussi à mettre de l’avant les thèmes qui lui sont chers : sécurité, propreté, itinérance et cohabitation entre les cyclistes et automobilistes.
12 jours
Il reste douze jours avant le verdict final. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les jeux sont tout sauf faits.