À VOIR: Tsitsipas expulse son père des estrades!
Mylène Richard
La relation entre Stefanos Tsitsipas et son entraîneur, son père, Apostolos, n’a pas toujours était facile, mais elle a atteint un autre niveau jeudi quand le joueur a expulsé son paternel du match, avant de le blâmer après sa défaite surprise au deuxième tour de l’Omnium Banque Nationale.
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«Un match dans un Masters 1000 est important et j’ai besoin, je mérite un coach qui m’écoute et qui prend en compte mes commentaires tout en essayant de s’ajuster. Mon père n’a pas été très intelligent à cet égard ni très bon pour gérer cette situation et comprendre ce qui se passait sur le court. C’était vraiment une mauvaise performance. Ce n’est pas la première fois qu’il fait ça et il m’a vraiment déçu», a dit la huitième tête de série aux journalistes, sans mâcher ses mots.
Tirant de l’arrière 5-2 à la première manche face à Kei Nishikori, Tsitsipas s’est tourné vers son box pour parler à son père et ce dernier a quitté les estrades. Malgré un avertissement de l’arbitre pour avoir retardé le match, le Grec de 25 ans a brisé le service de son adversaire.
Voyez cette scène surréelle dans la vidéo ci-dessus.
Ce moment de réjouissance a été de courte durée, puisque le Japonais l’a emporté 6-4 et 6-4 en 1 h 18 min.
Une renaissance
L’ancien numéro 4 mondial n’a pas été perturbé par l’attitude des Tsitsipas.
«Le seul inconvénient, c’est qu’il a commencé à beaucoup mieux jouer après! Ça m’a surpris. J’étais à 15/40, il s’en est fallu de peu pour que le pointage soit 5-5. J’ai eu de la chance de pouvoir tenir le coup», a admis Nishikori, qui a signé une troisième victoire seulement en sept matchs cette saison.
Souvent blessé, il a raté huit mois d’activités avant de revenir au jeu en mars à Miami. Il avoue donc «souffrir davantage physiquement». Toutefois, ses deux gains à Montréal lui redonnent confiance après une mauvaise sortie aux Jeux olympiques de Paris.
Profitant de son classement protégé, la 576e raquette de la planète prévoit reprendre le rythme en participant à des tournois Challenger, l’antichambre de l’ATP.
«Mon objectif est d’atteindre le top 100 l’année prochaine. Ces deux victoires vont beaucoup m’aider», a soutenu l’athlète de 34 ans.

Des balles lourdes
Tsitsipas ne pouvait pas prendre son rival du jour à la légère. Il a expliqué qu’il avait été dérangé par la lourdeur des balles, lui qui n’a pas été en mesure de frapper avec puissance et précision.
«Les balles ici ont beaucoup affecté mon jeu. Mon coup droit est normalement l’une de mes forces, mais les balles tombaient à plat», a dit le 11e mondial.
Dispute à l’entraînement
L’entraînement de Tsitsipas plus tôt en journée ne s’est pas très bien déroulé non plus, étant ponctué de discussions houleuses avec son père.
Encore sous le choc, le quart de finaliste aux JO de Paris (il a perdu face au futur champion, Novak Djokovic) ne savait pas encore comment allait évoluer la situation avec son entraîneur.
«Je suis extrêmement déçu, parce que la chose la plus importante pour un joueur est d’avoir un direct et bon feedback [retour] de son entraîneur. Il doit écouter le joueur, car ce n’est pas l’athlète qui s’occupe des cordages. Le joueur essaie d’exécuter un plan de match, tente de réaliser les jeux sur le terrain. Il faut une collaboration, une réciprocité pour que je puisse progresser. Je ne veux pas stagner», a laissé tomber un Tsitsipas découragé, qui n’a jamais goûté à la victoire en trois présences à Montréal.
Au troisième tour, Nishikori affrontera le Portugais Nuno Borges, 43e mondial.