La lune de miel semble chose du passé entre Villeneuve et Marchand

Taïeb Moalla
Loin de l’atmosphère de collaboration qui a suivi l’élection du 7 novembre, le maire Marchand et son principal opposant Claude Villeneuve se sont lancés lundi de nombreuses flèches marquant ainsi la fin d’une lune de miel de 100 jours.
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Ces échanges acrimonieux sont intervenus le jour de l’officialisation du passage du conseiller municipal David Weiser de l’opposition à Québec Forte et Fière (QFF), parti politique du maire.
Lors de deux points de presses distincts, M. Villeneuve a tiré des salves. « Si le maire est en désaccord parfois avec le gouvernement du Québec, il faudrait qu’il le dise. Ça n’arrive pas souvent. Le maire ménage le gouvernement sur plusieurs dossiers », a-t-il tonné.
Il a ensuite précisé ses angles d’attaque. « Il [le maire] dit qu’il a des résultats sur le nickel. Ah oui ? Ce que j’entends est que le ministre maintient encore sa proposition de réformer le règlement. Il dit qu’il a des résultats du tramway. Ah OK ! Moi, j’ai vu que le gouvernement se disait ouvert, mais qu’il n’y a aucune confirmation des sommes qui vont être mises [...]. Le maire se contente de peu. »
La réplique
De son côté, Bruno Marchand ne s’est pas gêné pour donner la réplique. « Si M. Villeneuve veut faire de la politique provinciale, il y a des élections qui s’en viennent. Il a le droit », a-t-il décoché.
En référence au nouveau nom du parti de M. Villeneuve, le maire a ajouté ceci : « On n’est pas obligés d’aller en confrontation. On n’est pas obligés d’avoir un nom de parti qui dit “Québec d’abord... et le gouvernement du Québec ensuite”. Ça, c’est un choix. Nous, on préfère le faire différemment. »
Un autre accrochage
Cette joute oratoire s’est transportée, lundi soir, au conseil municipal. Un autre accrochage est survenu entre Alicia Despins (Québec d’abord) et Pierre-Luc Lachance (QFF), deux anciens collègues au sein d’Équipe Labeaume.
Mme Despins a laissé entendre que les districts « principalement » concernés par l’enjeu du nickel étaient « tous des districts » détenus par des élus de l’opposition. Elle a alors été interrompue par M. Lachance qui l’a accusée de tenir des « propos mensongers » et « diffamatoires ».
— Avec la collaboration de Jean-Luc Lavallée