La légende de Gilles Villeneuve revit où tout a commencé, au Grand Prix de Trois-Rivières

Il y a près de 50 ans, le 5 septembre 1976, la carrière de Gilles Villeneuve prenait un sérieux envol lorsqu’il remportait le Grand Prix de Trois-Rivières. Après toutes ces années, la fille du légendaire pilote, Mélanie Villeneuve, fera revivre la mémoire de son célèbre père avec une boutique éphémère pendant l’événement où tout a commencé.

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En 1976, le pilote de Berthierville faisait fi de la présence de quelques pilotes renommés de la F1 pour se hisser dans la cour des grands, de spectaculaire façon, avec une victoire au GP3R.

Villeneuve est toujours bien vivant dans la mémoire collective des Québécois depuis le tragique accident en Belgique qui lui a coûté la vie en 1982 et sa fille Mélanie a récemment lancé une image de marque au nom de son père, ainsi qu’un site web pour saluer sa mémoire.

Après le récent Grand Prix de Montréal, elle a pu constater que le destin lui a envoyé un savoureux clin d’œil. En pleine discussion avec le directeur général du Grand Prix de Trois-Rivières, Dominic Fugère sur la rue des Forges, elle a constaté qu’un local était disponible pour y implanter une boutique. L’adresse? Le 327, comme le 27 qu’il arborait fièrement sur sa Ferrari. Ça ne s’invente pas!

« C’était vraiment disponible, incroyablement! Dans le cadre du Grand Prix de Trois-Rivières, où c’est riche en histoire avec Gilles, ça faisait du sens », a rigolé la dame.

Un attachement particulier

Pour Mélanie Villeneuve, il allait de soi d’aller de l’avant. Après tout, c’est à Trois-Rivières que le phénomène Villeneuve a réellement pris son envol lorsqu’il a coiffé de grosses pointures comme James Hunt et Allan Jones au fil d’arrivée.

Au total, 12 des 32 pilotes présents, dont Villeneuve, ont gradué éventuellement dans la F1.

« C’est super important parce qu’on est dans un processus de renaissance pour Gilles. On est en train de le recommuniquer, de le recentraliser. On ne peut pas parler de lui sans parler de ses débuts. Trois-Rivières a été un ancrage extrêmement important », a-t-elle expliqué.

Cette dernière est même remontée à 1973, lorsque son père avait remporté l’étape de Trois-Rivières dans le cadre du championnat québécois, à sa première saison en monoplace.

« Je vois dans mes recherches d’archives qu’il s’est toujours senti très proche de Trois-Rivières. Il se sentait chez lui et il était fier de pouvoir rouler devant sa famille, ses amis, son clan.

« J’ai hâte parce qu’autant pour Gilles que pour mon oncles Jacques et mon frères Jacques, Trois-Rivières a été un tremplin et on sera là à la première année de notre boutique. À quelque part, c’est un peu revenir à la maison », s’est réjouie Mélanie.

Des projets plein la tête

Celle-ci n’entend pas s’arrêter à cette boutique. Plusieurs projets se bousculent et elle travaille activement à restaurer les archives entourant le paternel afin de les rassembler sous un même toit.

« Les gens des volets politique, affaires et divertissement réagissent bien à l’idée de renaissance. Il y a beaucoup d’initiatives qui sont au stade de réflexion avec des entités gouvernementales et des grosses boîtes de divertissement pour voir ce qu’on peut faire autour de Gilles en harmonisant les efforts de chacun.

« Il y a énormément d’intérêt et mon défi dans les prochains mois sera d’organiser cet intérêt pour bâtir une structure solide », a dit celle qui entend aussi rejoindre la jeunesse en rendant des contenus accessibles via des réseaux sociaux comme Instagram et TikTok, pour que la mémoire du pilote perdure dans le temps.