La FAE réagit fortement aux propos de Legault

La Fédération autonome de l’Enseignement (FAE) a vivement réagi aux propos du premier ministre François Legault qui a demandé aux syndicats d’enseignement vendredi matin de cesser la grève «pour le bien des enfants». 

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Dans une publication Facebook mise en ligne à 11h10, la FAE a fortement dénoncé les propos du premier ministre. 

«Non au chantage émotif de François Legault!» ou encore, «Ce qui fait mal aux élèves, c’est l’école publique qui se détériore depuis 25 ans!» peut-on lire dans les photos mises en ligne, sur lesquelles on peut voir le visage dépité du premier ministre. 

Dans les commentaires suivant le message, plusieurs internautes disaient vouloir poursuivre la grève et soutenaient les enseignants. 

«On va jusqu’au bout! La question est facile. Choisir de continuer pour un meilleur avenir pour nous et les enfants ou retourner dans des conditions inacceptables ? Mon choix est simple. Nous avons décidé ensemble de nous battre!! Continuons», écrit Patrick, un enseignant. 

Pour Odrée, les propos de François Legault sont inacceptables. «On appelle ça de la manipulation! Merci FAE!»

Une mère a également laissé un message pour soutenir les enseignants : «Je ne suis pas prof mais parents de 3 enfants, 2 au primaire et 1 au secondaire avec la CSSMI...... SVP, n’arrêtez pas vos moyens de pression, je vous encourage fortement à continuer, vous avez mon appui!» écrit Isabelle. 

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Un autre internaute a dénoncé la façon de faire de Legault. 

«En effet, M. le PM pense être le sauveur de nos enfants... Tenter de jouer sur la corde sensible des grévistes, mais surtout sur celle de la population, car cela doit vraiment l'emmerder le soutien qu'elle donne à votre mouvement. Ne lâchez rien», ajoute Sandra. 

Vendredi matin, François Legault a demandé aux syndicats d’enseignants d'arrêter de faire la grève afin d’éviter de nuire à la réussite scolaire des enfants, déjà mise à mal par la pandémie.  

«Ce qui se passe actuellement, c’est mauvais pour nos enfants. Je demande aux syndicats d’enseignants d’arrêter la grève, pour le bien de nos enfants», a-t-il déclaré sur un ton solennel, quelques minutes avant d’entrer au Salon bleu. 

Ce message a été lancé au moment où la FAE, en grève générale illimitée depuis deux semaines, était réunie pour évaluer la pertinence de poursuivre son débrayage devant la nouvelle offre patronale soumise la veille.

La grève de 65 500 enseignants force la fermeture de 40% des écoles du Québec, du jamais-vu depuis 40 ans.