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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

«Pour le bien de nos enfants»: Legault demande aux syndicats d'arrêter la grève, la FAE dit «non au chantage émotif»

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2023-12-01T14:54:42Z
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Le premier ministre François Legault demande aux syndicats d’enseignants d'arrêter de faire la grève afin d’éviter de nuire à la réussite scolaire des enfants, déjà mise à mal par la pandémie.  

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«Ce qui se passe actuellement, c’est mauvais pour nos enfants. Je demande aux syndicats d’enseignants d’arrêter la grève, pour le bien de nos enfants», a-t-il déclaré sur un ton solennel, vendredi matin, quelques minutes avant d’entrer au Salon bleu. 

Ce cri du cœur a été lancé au même moment où la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), en grève générale illimitée depuis une semaine, était réunie pour évaluer la pertinence de poursuivre son débrayage après le dépôt d'une nouvelle offre patronale, la veille.

La grève de 65 500 enseignants force la fermeture de 40% des écoles du Québec, du jamais-vu depuis 40 ans. 

De plus, le Front commun syndical, qui inclut les enseignants représentés par la CSQ, tiendra sept nouvelles journées de grève, du 8 au 14 décembre, inclusivement. 

«On ne peut pas faire mal à nos enfants, c’est ce qu’on a de plus précieux», a ajouté François Legault.  

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Québec ne bouge pas 

Devant les journalistes, vendredi, le premier ministre n’a rien proposé de nouveau pour se rapprocher des demandes de la FAE, qui souhaite revoir la composition des classes. 

«Les enseignants, avec raison, aimeraient qu’on réduise la taille des classes pour alléger leurs tâches. On n’a pas assez d’enseignants pour faire ça», a souligné François Legault. 

Le premier ministre a rappelé que Québec est prêt à ajouter 4000 aides à la classe au niveau primaire, qui pourront venir prêter main-forte à temps partiel dans 15 000 classes. 

Il a aussi réitéré sa proposition de bonifier l’offre salariale faite aux employés de l’État. 

Quant à la demande gouvernementale d’effectuer l’affectation des classes au printemps plutôt qu’à la rentrée, M. Legault a montré une certaine flexibilité. L’essentiel pourrait être réalisé en juin, quitte à attribuer les dernières classes en septembre, en fonction des départs à la retraite, des congés de maternité, etc. 

«Je suis prêt à tout faire», a toutefois assuré M. Legault, en soulignant qu’il rencontrera le ministre de l’Éducation et la présidente du Conseil du trésor, au cours de l'après-midi, afin de tenter de résoudre l’impasse.   

Le premier ministre a toutefois rejeté l’idée d’une loi spéciale, à court terme, pour forcer le retour au travail des syndiqués. «On n’est pas là», a-t-il déclaré. 

Réaction immédiate de la FAE

À peine une heure après sa sortie, la FAE a vivement réagi aux propos de François Legault, sur la plateforme X, anciennement Twitter.

«M. Legault, les profs de la FAE rejettent le chantage émotif. Ce qui fait mal à l'école publique, c'est la détérioration du système qui s'est exacerbée depuis que vous êtes au pouvoir», a écrit le syndicat.

La FSE-CSQ, dont les 95 000 enseignants seront aussi en grève du 8 au 14 décembre dans le cadre du Front commun, a également dénoncé la sortie de François Legault. «C’est une vraie farce! Le premier ministre tente maintenant de culpabiliser les enseignantes qui se mobilisent pour améliorer leurs conditions de travail. Les profs croulent sous la tâche depuis trop longtemps, sans suffisamment de services et de soutien, après trop de compressions déjà», a déclaré sa présidente, Josée Scalabrini.     

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