Grève de la FAE: des élèves chamboulés?
TVA Nouvelles
La grève se poursuit dans le secteur public pour les enseignants de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE). Voilà déjà deux semaines que les professeurs unissent leur voix pour transmettre leurs requêtes au gouvernement provincial et que les parents doivent trouver des solutions pour divertir leurs tous petits.
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Mais comment se passera le retour progressif pour les élèves et vont-ils accumuler du retard?
«Ça prend quand même plusieurs semaines avant qu’il y ait des pertes significatives, ici on ne parle que d’une grève de quelques semaines», dit Isabelle Plante, professeur au département de didactique de l’UQAM. «Ce qui serait plus dommageable c’est si on allait jusqu’aux Fêtes et là ça deviendrait une longue période sans école.»
Or les élèves des écoles privées ne sont pas touchés par les grèves et ceux dont les enseignants sont représentés par le Front commun sont à l’école présentement, ce qui, selon Mme Plante, pourrait creuser un écart.
«C’est important que le tout se règle assez rapidement pour que les jeunes puissent profiter de cet environnement scolaire», affirme-t-elle. Elle soutient toutefois qu’il sera possible de «faire un certain rattrapage».
Qu’est-ce que les parents peuvent faire?
Le quotidien de plusieurs parents est chamboulé depuis le début de la grève, mais celui des jeunes aussi.
«Le manque de routine peut les chambouler et peut créer une certaine anxiété», lâche Mme Plante.
Devant l’absence d’une solution au conflit opposant les syndicats à Québec, les parents sont déjà contraints de redoubler d’ingéniosité pour trouver des solutions de rechange pour faire garder les enfants sans école.
Maintenant, ils doivent trouver une façon d’assurer leur développement intellectuel.
«Les parents peuvent inciter leurs enfants à lire, à faire des tâches sur des logiciels et ils peuvent se référer à des ressources comme Allô Prof pour les stimuler», explique Mme Plante. «L’idée ce n’est pas de palier pour l’école, mais on veut éviter les pertes d’acquis.»
Legault demande aux syndicats d'arrêter la grève
Vendredi matin, le premier ministre s’est adressé aux médias et a demandé aux syndicats d'arrêter de faire la grève «pour le bien des élèves».
Malgré l’intensification des négociations, les pourparlers entre le gouvernement et les 600 000 employés du secteur public sont dans l’impasse.
«Il n’y a rien de plus important que nos enfants, ça va nuire à la réussite de nos enfants», dit le premier ministre. «J’ai de la misère à vivre avec le fait que nos enfants ne sont pas à l’école.»