Finale Panthers c. Oilers: l'héritage de Connor McDavid est en jeu

Jonathan Bernier
EDMONTON | Connor McDavid aura beau être le joueur le plus doué de son époque, terminer sa carrière parmi les plus grands marqueurs de l’histoire et agrandir sa collection de trophée Art Ross, Hart et Ted Lindsay, il ne sera pas satisfait tant qu’il n’aura pas mis la main sur le trophée le plus convoité d’entre tous.
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Le capitaine amorce donc cette finale avec une seule et unique mission en tête. Ajouter la coupe Stanley à son palmarès et, ainsi, cimenter l’héritage qu’il laissera chez les Oilers.
« Tout le monde veut se retrouver dans cette position. Toute l’année durant, que ce soit lors des entraînements ou des matchs, c’est pour ça qu’on se prépare », a lancé McDavid, mardi matin, dans le cadre de la traditionnelle journée des médias précédant le premier match de la finale.
« C’est la chose à laquelle il a toujours rêvé, a indiqué Leon Draisaitl, son fidèle complice. C’est la raison pour laquelle il chausse ses patins chaque jour, qu’il travaille chaque jour et qu’il joue parfois en dépit de blessures. »
Ce désir de vaincre, Stan Bowman, arrivé dans le siège de directeur général des Oilers au mois de juillet, n’a pas mis de temps à le comprendre. Dès leur première rencontre, l’attaquant a été clair :
« Tout ce qu’il a dit, c’est à quel point la seule chose qui importait pour lui, c’était de gagner une coupe. C’est tout, a raconté Bowman. Il n’a parlé de rien d’autre. C’est la seule chose à laquelle il pense. En tant que joueur, il a déjà accompli tout ce qu’il y a à accomplir. »
Un mauvais souvenir à effacer
Il faut dire que McDavid et ses coéquipiers sont venus qu’à une seule victoire de réaliser ses objectifs de vie l’an dernier, contre ses mêmes Panthers. Une défaite que la plupart d’entre eux ont eu beaucoup de difficulté à avaler.

« Tu n’effaces jamais une défaite comme ça, a déclaré Leon Draisaitl. À moins de pouvoir passer par-dessus cette épreuve en finissant le travail, ça va toujours rester dans mon esprit. »
Au cours de cette finale, l’attaquant allemand avait été limité à seulement trois mentions d’assistance. On peut comprendre que la défaite ait eu un goût amer.
« Mais tu dois essayer d’en tirer le positif. Nous avons été impliqués dans ce qu’il y a de plus important comme match de hockey. On a acquis de l’expérience qu’il ne faut pas négliger. »
Passé si près du but laisse des traces. Une sorte de plaie ouverte dans laquelle notre esprit joue jusque tard dans la saison morte.
« Habituellement, je suis capable de faire sortir le méchant et de panser mes plaies rapidement, mais, cette fois, ce ne fut pas le cas, a raconté Stuart Skinner. Je refoulais beaucoup de choses à l’intérieur. Ça m’a pris la moitié de l’été pour m’en remettre. »
«Une autre occasion»
Heureusement pour les joueurs des Oilers, les y revoici 345 jours plus tard. Ce ne sont pas tous les joueurs qui ont cette chance. Les Panthers l’ont eu l’an dernier, après avoir perdu en 2023 face aux Golden Knights.
D’ailleurs, c’est la troisième fois en 41 ans que les deux mêmes formations s’affrontent lors de deux finales consécutives. À chacune des occasions, l’équipe qui s’était inclinée lors de la première confrontation a remporté la seconde.
Au sein de chacune de ces deux équipes, on retrouvait deux futures légendes : Wayne Gretzky, chez les Oilers, en 1984, et Sidney Crosby, chez les Penguins, en 2009.
Mais ne parlez pas aux Oilers de l’heure de la revanche et d’occasion de remettre aux Panthers la monnaie de leur pièce.
« Au bout du compte, je suis juste content d'avoir une autre occasion [de gagner la coupe Stanley]», a laissé tomber McDavid.