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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

La crise du logement fait aussi des ravages sur la Rive-Sud: les organismes venant en aide aux personnes itinérantes sont débordés

L’itinérance aussi de plus en plus présente à Lévis

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Photo portrait de Elisa Cloutier

Elisa Cloutier

2024-07-12T04:00:00Z
2024-07-12T17:02:27Z
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Le nombre de personnes en situation d’itinérance est aussi en forte augmentation de l’autre côté du fleuve, si bien que des organismes leur venant en aide sont débordés.

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«C’est sûr que les besoins augmentent, c’est sûr que l’itinérance augmente», admet Pascale Dussault, coordonnatrice au refuge Roger Cantin, situé au-dessus du 55, un centre de jour, situé dans le Vieux-Lévis. Mme Dussault y est aussi intervenante, le jour.

Ouvert depuis l’automne 2022, l’organisme situé dans la côte du Passage attire «de plus en plus» de personnes itinérantes ou qui ont une stabilité résidentielle précaire.

L’an dernier, plus de 450 personnes l’ont fréquenté, et plus de 230 ont utilisé le service d’hébergement d’urgence, où l’on retrouve sept lits.

Depuis quelques semaines, tous les lits sont occupés, souligne Mme Dussault.

Et, l’achalandage ne s’essouffle pas, si bien que certaines personnes sans domicile fixe viennent de Bellechasse, de la Beauce ou de Lotbinière pour obtenir des services à Lévis.

«La Sûreté du Québec nous amène souvent des gens de l’extérieur, parce qu’ils n’ont pas de ressource comme ici», explique l’ancien porte-parole du Service de police de la Ville de Lévis, Alain Gelly, aujourd’hui membre du conseil d’administration de l’organisme.

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Lors du passage du Journal le mois dernier, un homme itinérant ayant besoin de soins arrivait justement de Montmagny pour obtenir de l’aide des intervenants du 55.

Ouvert la nuit

Au conseil de ville lundi soir, les élus ont demandé au CISSS de Chaudière-Appalaches d’ouvrir le 55 en tout temps, même la nuit. Selon le maire Gilles Lehouillier, la situation est «dramatique» aux abords du centre, après la fermeture, à 22h.

Une demande qui aurait plutôt l’effet contraire, créant encore plus de «va-et-vient», estime Mme Dussault. «Nous prenons la peine de distribuer le matériel de consommation le jour, entre autres pour cette raison», illustre-t-elle.

Elle précise par ailleurs que deux intervenants sont déjà en poste la nuit, au refuge, situé au-dessus du 55. «Ils interviennent s’il y a des problèmes devant nos locaux», dit-elle.

Campements

Au cours des derniers mois, des petits campements individuels et temporaires ont aussi commencé à faire leur apparition sur le territoire lévisien, nous affirment des intervenants de plusieurs organismes communautaires. Ceux-ci sont parfois aperçus près de la terrasse, de la traverse, ou encore dans des boisés longeant les pistes cyclables, de Lévis à Charny. Une personne en situation d’itinérance rencontrée au 55 nous racontait aussi avoir dormi dans des conteneurs de recyclage de commerces, à quelques reprises.

Des campements temporaires sont parfois installés sous la terrasse de Lévis, nous mentionnent des intervenants.
Des campements temporaires sont parfois installés sous la terrasse de Lévis, nous mentionnent des intervenants. Elisa Cloutier

Cet été, lors de signalements en ce sens, des intervenants se rendront sur les lieux pour offrir des services et prendre acte des besoins des personnes concernées, une première à Lévis.

Aide alimentaire en hausse

Le portrait est le même au comptoir alimentaire Le Grenier, où le nombre de personnes et de familles dans le besoin a doublé en trois ans.

Stéphane Clavet est le directeur général du comptoir alimentaire Le Grenier, de Lévis.
Stéphane Clavet est le directeur général du comptoir alimentaire Le Grenier, de Lévis. Elisa Cloutier

Ainsi, chaque semaine, l’organisme sert entre 350 et 400 personnes, alors qu’on en comptait près de 200 il y a à peine trois ans, explique le directeur général, Stéphane Clavet.

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