La créatrice de contenu et animatrice, Chloée Deblois, avait «La Fureur» dans le sang!

Si Chloée Deblois a des références culturelles québécoises que plusieurs gens de son âge n’ont pas, c’est parce qu’elle a passé, avec joie, beaucoup de temps devant la télévision avant d’atteindre l’âge adulte. La créatrice de contenu et animatrice a des souvenirs plein la tête!

Chloée, quelles émissions jeunesse t’ont marquée?

Toute petite, j’écoutais Cornemuse, complètement obsédée devant ma télé. J’envoyais des bisous soufflés et je pleurais quand un épisode se terminait! Je suis aussi de la génération Canal Famille et Vrak.TV. Radio Enfer et Dans une galaxie près de chez vous ont forgé mon sens de l’humour. Je connais les répliques par cœur. Faut dire que le Rap des aliments de Jean Lou Duval fait partie de mes tounes préférées encore à ce jour! (rires)

Quels sont tes plus beaux souvenirs télé liés à l’enfance?

Tous les vendredis soir, ma famille et moi allions souper au St-Hubert, assez tôt pour arriver à la maison à 20 heures, pour écouter La Fureur. Je m’habillais en top bédaine, j’imitais les danseurs sur les podiums et je finissais en sueur après l’émission. C’est d’ailleurs probablement grâce à cette émission que je connais les paroles de presque toutes les chansons de cette époque! Je convoite depuis toujours le rêve de participer à l’une des éditions annuelles.

Regardais-tu beaucoup la télé lorsque tu étais toute jeune?

Énormément! J’écoutais tout ! Même les émissions qui n’étaient pas de mon âge. J’adorais Les retrouvailles de Claire Lamarche, l’émission de Lise Watier, et j’ai pleuré quand Annie et ses hommes s’est terminé. J’étais une enfant dans le corps d’une madame. Je n’avais que 8 ans lors de la première édition d’Occupation Double, et je l’écoutais en cachette. J’étais en amour avec Éric, celui qui a gagné la saison. Je pensais que j’avais des chances avec lui, la pauvre petite Chloée! (rires) Je considère avoir des références assez nichées et plus vieilles que mon âge en ce qui concerne la télé québécoise.

Y a-t-il un personnage ou un artiste qui t’a influencée?

Véronique Cloutier a toujours été mon idole, et c’est d’ailleurs elle qui m’a donné envie de devenir animatrice. Je la trouvais tellement cool et bonne. J’avais même demandé à ma mère de me faire sa coupe de cheveux courte de 1999. Ç’a été un fiasco, j’avais une permanente et les cheveux courts, donc j’avais pas mal l’air d’une matante. C’était laid!

Y a-t-il encore une chanson d’une émission qui te reste en tête?

Le générique de Macaroni tout garni et le monologue du début de Dans une galaxie près de chez vous. J’ai aussi encore souvent dans la tête la musique du générique de 4 et demi et celui des Feux de l’amour.

Quel univers voudrais-tu faire découvrir aux enfants?

Des émissions avec des personnages et des gros décors colorés dans lesquels ils seraient invités à participer. Comme dans Madame Croque Cerise et Pin-Pon. C’était mon rêve d’assister à ces émissions et de faire les bricolages! J’ai l’impression qu’on voit de moins en moins ça, aujourd’hui.

En terminant, que penses-tu de la télé jeunesse d’aujourd’hui?

Les départs de Vrak.TV et de MusiquePlus m’ont énormément attristée. Ces chaînes ont été plus que déterminantes dans le développement de mon identité, elles m’ont accompagnée tout au long de mon enfance et mon adolescence. J’ose espérer que la télévision jeunesse produite et créée ici ne sera pas abandonnée au profit des contenus d’ailleurs. Il suffit d’ouvrir le livre Génération Canal Famille, paru en 2022, pour se remémorer à quel point on a fait de la bonne télé jeunesse au Québec. Il ne faut pas laisser ça derrière!

Chloée Deblois fait partie de l’aventure Sortez-moi d’ici!, dont la troisième saison est diffusée le dimanche à 19h30 sur les ondes de TVA et disponible sur TVA+.