La chauffarde de Saint-Raymond restera détenue
Martine Linteau souhaitait recouvrer sa liberté malgré 2 chefs d’accusation de conduite avec facultés affaiblies causant la mort, mais le juge a décidé autrement

Pierre-Paul Biron
La sexagénaire accusée d’avoir tué deux motocyclistes à Saint-Raymond en juillet dernier demeurera détenue durant les procédures.
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Le juge Jean-Philippe Robitaille a rejeté lundi matin la requête de Martine Linteau, qui souhaitait retrouver sa liberté d’ici à la fin du traitement de son dossier.
La femme de 61 ans fait face à deux chefs d’accusation de conduite avec les facultés affaiblies pour une collision survenue le 25 juillet dernier.

La procureure de la Couronne Me Valérie Bélizaire-Joseph a salué cette décision, basée sur « la confiance du public en l’administration de la justice ».
« La décision rendue est une décision forte, une décision importante. Ça démontre que les tribunaux, comme toute la société, ont une réprobation envers ce type d’infraction là. De maintenir cette dame-là en détention, ça envoie le message que c’est un crime qui n’est pas accepté, même si c’est une dame qui est sans histoire, sans antécédents », a souligné Me Bélizaire-Joseph.
Rappel des faits
Martine Linteau avait raté une courbe sur la route 365 à Saint-Raymond, frappant de plein fouet la motocyclette sur laquelle se trouvaient Samuel Lacoursière, 38 ans, et Audrey Michaud, 31 ans.

La violence de l’impact n’a donné aucune chance aux victimes, l’homme décédant sur le coup, tandis que sa passagère a rendu l’âme un peu plus tard à l’hôpital.

L’accusée aurait fait des verbalisations sur les lieux de l’accident, tant à un témoin qu’aux premiers répondants, sur son état d’ébriété.
Son dossier reviendra devant le tribunal au début du mois de novembre pour la suite des procédures. La sexagénaire s’expose à une peine d’emprisonnement à perpétuité.
«Ça ne fait aucun sens»
Présent pour la décision du juge Robitaille lundi matin, un grand ami de Samuel Lacoursière a indiqué s’être déplacé pour honorer la mémoire de celui qu’il décrit comme «un ami très fidèle, quelqu’un qui aimait la vie».

Les deux amis ont d’ailleurs servi ensemble dans les forces armées a raconté Louis-Philippe Lebel, disant avoir pleinement confiance que justice sera rendue.
«C’est le système de justice pour lequel on s’est battu en Afghanistan. On va s’en remettre à ce qu’on a défendu comme concept dans la vie», a indiqué M. Lebel, ajoutant que le drame et le fait que l’alcool au volant y soit impliqué «ne fait aucun sens dans la tête de pas mal tout le monde».
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