Face-à-face mortel: accusée pour les deux décès de Saint-Raymond
Une femme de 61 ans accusée de deux chefs de conduite avec facultés affaiblies causant la mort


Pierre-Paul Biron
La conductrice de 61 ans impliquée dans la collision qui a coûté la vie à deux motocyclistes mardi après-midi à Saint-Raymond a officiellement été accusée de conduite avec facultés affaiblies causant la mort.
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Martine Linteau, résidente de Saint-Raymond, a été mise en accusation mercredi après-midi au palais de justice de Québec.

La femme a comparu par téléphone à partir d’un centre hospitalier de la région.
Même si la couronne n’a toujours pas reçu les résultats d’analyses sanguines demandées à la suite de la violente collision, la preuve était suffisante pour Me Valérie Bélizaire-Joseph afin de porter les deux chefs d’accusation de conduite avec les facultés affaiblies causant la mort.
«La preuve me permettait de porter les deux chefs, par rapport à ce qui a été vu autant par les témoins que les policiers», précise la représentante du ministère public.

Cette dernière s’est opposée à la remise en liberté de l’accusée et précise que de nouvelles accusations pourraient être déposées, notamment quant au taux d’alcoolémie qui pourrait être confirmé.
Les victimes prenaient toutes deux places sur une motocyclette lorsqu’ils ont été fauchés par la voiture conduite par l’accusée. Le conducteur, Samuel Lacoursière, 38 ans, est décédé sur le coup. Le décès de sa passagère, Audrey Michaud, 31 ans, a été constaté à l’hôpital dans les heures suivant l’accident.
Impact violent
L’accident est survenu en milieu d’après-midi mardi, sur la route 365 à Saint-Raymond.
Le violent impact s’est produit dans une courbe où la vitesse maximale est de 70 km/h, à proximité du salon de quilles O’750. L’accusée réside d’ailleurs à peine plus de deux kilomètres plus loin.

La collision n’a laissé aucune chance aux deux occupants de la moto. Le VUS de la conductrice a poursuivi sa route après l’impact, s’arrêtant sur un terrain résidentiel à plusieurs mètres de la chaussée.
La Sûreté du Québec avait affirmé lors de son arrestation que des échantillons sanguins avaient été demandés puisque la dame «avait visiblement les facultés affaiblies par la drogue ou l’alcool».
La conductrice avait elle aussi été transportée au centre hospitalier en raison de blessures légères. Elle n’a aucun antécédent criminel.
Son dossier a été reporté au 2 août prochain.