Ukraine: l'UE dénonce les «crimes de guerre» commis par la Russie

AFP
L'Union européenne condamne les « graves violations du droit humanitaire » et les « crimes de guerre » commis par la Russie en Ukraine, et ses dirigeants devront rendre des comptes, a annoncé jeudi le chef de la diplomatie européenne.
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« L'UE condamne dans les termes les plus fermes les forces armées russes et leurs mandataires, qui continuent de cibler la population civile et les infrastructures civiles ukrainiennes », a déclaré Josep Borrell dans un communiqué.
Le théâtre de la ville ukrainienne de Marioupol (sud-est) « a été lourdement bombardé mercredi, bien qu'il ait servi d'abri bien connu et clairement identifié pour les civils, y compris les enfants », a-t-il dénoncé.
Par ailleurs, selon l'ONG Human Rights Watch, les forces russes ont attaqué la ville de Mykolaïv avec des roquettes à sous-munitions lors de trois attaques distinctes, rappelle le communiqué.
« De telles attaques délibérées contre des civils et des infrastructures civiles sont honteuses, répréhensibles et totalement inacceptables. Elle constituent de graves violations du droit international humanitaire », a accusé Josep Borrell, estimant que Moscou « porte l'entière responsabilité de ces actes d'agression militaire et de toutes les destructions et pertes de vies humaines qu'ils causent »
« Les auteurs de ces graves violations et crimes de guerre, ainsi que les dirigeants gouvernementaux et les chefs militaires seront tenus responsables », a-t-il assuré.
Le procureur de la CPI a annoncé le 2 mars « l'ouverture immédiate » d'une enquête sur la situation en Ukraine et sur de possibles crimes de guerre, après avoir reçu le feu vert de 39 États parties de la CPI.
Le président américain Joe Biden a pour la première fois qualifié mercredi le président russe Vladimir Poutine de « criminel de guerre ». Selon sa porte-parole, le département d'État américain étudie la qualification légale de « crimes de guerre » commis par la Russie en Ukraine.
La semaine dernière, Josep Borrel avait déjà qualifié de « crime de guerre odieux » le bombardement russe d'un établissement abritant une maternité et un hôpital pédiatrique à Marioupol.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez avait également condamné un « crime de guerre », tandis que le président français Emmanuel Macron avait qualifié l'épisode d'« acte de guerre indigne ».