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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

«Présentement, je n’aime rien de ma saison»: Juraj Slafkovsky, sévère avec lui-même

Photo Martin Chevalier
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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2025-03-12T09:00:00Z
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VANCOUVER | Juraj Slafkovsky est reconnu pour être très exigeant envers lui-même. Même plus que ceux qui observent son jeu et le critiquent. Une fois de plus, il en a fait la preuve lorsque l’auteur de ces lignes lui a demandé comment il avait trouvé les 60 premiers matchs de sa saison.

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«Pour l’équipe, c’est une période très excitante. On va se battre jusqu’à la fin. Mais, sur le plan personnel, présentement, je n’aime rien de ma saison, a-t-il calmement répondu avec la franchise qu’on lui connaît. Je n’aime pas où est mon jeu, je n’aime pas mes statistiques, je n’aime rien.»

Rien du tout?

«Bon, j’ai commencé à jouer de façon un peu plus physique, ce qui aide un peu. Mais mes touches et mes tirs ne sont pas là où je voudrais qu’ils soient», a-t-il enchaîné, lundi après-midi, confortablement assis dans le vestiaire des visiteurs du Rogers Place.

Photo Derek Leung / Getty Images via AFP
Photo Derek Leung / Getty Images via AFP

À l’image de l’an dernier, l’attaquant de 20 ans a connu un certain regain de vie en deuxième moitié de saison, bien que pas aussi convaincant. La saison dernière, il avait récolté 35 de ses 50 points lors des 41 derniers matchs de la campagne. On parle de pratiquement un point par rencontre.

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Des attentes irréalistes

Cette production avait haussé les attentes à son endroit en prévision de l’actuelle campagne. Peut-être en partie en raison de la prolongation de contrat de huit ans que lui a consentie Kent Hughes. Encore une fois, même les observateurs et les partisans n’avaient pas placé la barre aussi haut que lui.

«Pour que je sois satisfait, il me manque à peu près 15 buts et 20 passes, a-t-il lancé. J’aurais aimé que cette saison soit deux fois mieux que l’an dernier. J’aurais aimé voir beaucoup plus d’amélioration. C’est plutôt l’inverse qui se produit.»

Avec 15 buts et 20 passes de plus, le Slovaque aurait présentement *70 points au compteur. Même Nick Suzuki, régulier comme une horloge, n’est pas encore rendu là. Il en compte *65 en 63 rencontres.

«J’aurais aimé être comme j’étais pendant la deuxième portion de la saison dernière. J’aimerais être celui qui est le tournant d’un match. Je ne sens pas que je l’ai été assez souvent cette saison», a-t-il poursuivi.

Peut-être un jour...

La plupart des psychologues sportifs diront que se flageller n’est pas nécessairement la meilleure des marches à suivre pour favoriser une progression, qu’il n’y a rien de mieux que la pensée positive pour avancer.

Un avis que ne semble pas partager le jeune homme.

«Je suis simplement honnête avec moi-même. Je ne vais pas m’asseoir ici et dire combien je suis bon si je me regarde dans le miroir et que je constate que je ne suis pas là où je veux être.»

Slafkovsky soutient qu’en plus de toutes les heures qu’il a passées dans le gymnase et sur la glace, lors des matchs et des entraînements, c’est cette honnêteté qui lui a permis d’être ce qu’il est aujourd’hui, que pour accomplir quelque chose, «tu n’as pas le choix d’être dur avec toi-même.»

«À un certain moment, ça va tourner et je vais être heureux. Mais ça ne sera peut-être jamais assez pour moi.»

Et ce serait bien dommage et un brin malsain.

*Avant le match de mardi soir

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