Jean-Michel Anctil explique pourquoi il abandonne définitivement les tournées d'humour solo

Jean-Michel Anctil n'est pas seulement Daniel, le thanatologue timide et gestionnaire qui fait de son mieux dans la série Passez au salon, dont la deuxième saison sera diffusée à l'hiver 2026. Il est aussi l'un des créateurs de l'histoire. Nous avons profité d'un moment sur le plateau de tournage pour discuter avec lui de l'évolution du récit et prendre de ses nouvelles.

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Jean-Michel, comment retrouverons-nous Daniel? As-tu du plaisir à développer l’évolution de ton personnage?

C'était une de mes craintes pour la saison 1 que les gens ne s'attachent pas à lui parce qu'il est un grand chialeux. J'ai fait part de mes appréhensions à Jean-Carl, le réalisateur. Il m'a rassuré en me disant que c'est justement de cette façon que les gens vont apprendre à l'aimer. C'est quand il y a un bris dans son caractère qu'on voit la sensibilité de Daniel. Je pense que cette peur d'être blessé explique pourquoi il ne prend pas les devants avec Estelle. En écoutant les épisodes, je me suis surpris à comprendre ce que Jean-Carl disait.

Est-ce que Daniel est vraiment à la bonne place pour s’épanouir complètement dans sa vie?

Il a plus de facilité à communiquer avec les morts qu'avec les vivants. Il est plus à l'aise dans son labo, tout seul. Il a un petit côté de moi aussi qui aime bien sa solitude et sa tranquillité. Il aurait besoin de s'affirmer un peu plus et de sortir des jupes de sa maman, mais c'est ce qui le rend peut-être attachant. Il est vraiment un bon thanatologue, il doit juste développer son côté sociable et ses compétences de gestionnaire.

Tu es un thanatologue dans la série. As-tu dû en apprendre plus sur ce métier peu connu et intrigant?

Mon cousin, qui travaille dans ce domaine, a servi de conseiller pour notre projet. J'avais pris contact avec lui quand Louis-Philippe (Dandenault) et moi avions eu l'idée de la série, pour qu'il me fasse part d’anecdotes et nous explique les bonnes pratiques, afin d'éviter de paraître ridicules dans nos interprétations. Même si nous créions une comédie, je tenais à ce que ça reste crédible. Je n'ai jamais assisté à un embaumement, et ce n'est d'ailleurs pas dans mes projets! J'ai appris les informations essentielles, mais j'ai préféré ne pas trop m'immerger dans cet univers qui me dérange un peu.

Est-ce que tu apprécies le fait que tu consacres plus de temps au développement de ta carrière de comédien dernièrement?

J’adore ça. J’ai d’autres projets d’écriture de séries, mais ce ne sera pas de la comédie. J’aime jouer, ça me permet de sortir de ma zone de confort. J’adore aussi être dirigé par des réalisateurs. Comme je suis un des idéateurs de la série, j’avais peur au début d’être trop proche du projet; je me disais que je ne comprendrais peut-être pas ou que je n'écouterais peut-être pas la vision des autres, mais ça n’a pas été le cas, et je suis très fier du résultat.

Quelle place prend l’humour dans ta vie en ce moment?

Je ne me revois pas faire un spectacle solo et repartir en tournée pendant des mois. Je n’ai plus ce genre d’énergie. J’aime toujours écrire des numéros pour des galas et faire de petites apparitions. Je ne me vois plus me battre avec les jeunes loups. Il y a trop de talent!

Qu’est-ce qui t’attend prochainement?

Ça finit bien la semaine se poursuit et c’est un vrai cadeau. J’adore rencontrer les autres artistes. Et travailler avec Julie est un de mes plus grands plaisirs de ma carrière. Elle me fait vraiment rire. Elle est comme ma petite sœur. Sinon, je serai au Festival international de film de Vancouver prochainement pour montrer en première mondiale le court métrage Sol vivant. Je fais partie de la distribution. C’est un plan séquence que nous avons tourné au lever du soleil. Ç’a été un gros défi, mais une très belle expérience.

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