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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

«J’ai eu des réactions un peu fortes quand j’ai annoncé que j’allais jouer dans ce film»: Laurence Leboeuf en vedette dans la nouvelle version de «Deux femmes en or»

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Photo portrait de Maxime Demers

Maxime Demers

2025-05-24T07:00:00Z
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Laurence Leboeuf et Karine Gonthier-Hyndman avouent avoir créé un certain émoi dans leurs familles respectives en leur révélant qu’elles avaient décroché les rôles-titres de la relecture moderne de Deux femmes en or, la comédie culte de 1970 passée à l’histoire notamment pour ses scènes «olé olé».

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«J’ai eu des réactions un peu fortes dans mon entourage parce que la nudité quand même crue et frontale [du premier film] avait marqué l’imaginaire à l’époque, confie Laurence Leboeuf en entrevue au Journal.

«Les premières réactions [de mes proches] ont été: "Ben voyons donc!" Je pense qu’ils voulaient surtout me protéger et être sûrs que j’allais être bien entourée. Mais ils ne savaient pas quel genre de scénario j’avais entre les mains. Or, moi, je savais c’était quoi. Je l’avais lu et j’avais eu des conversations avec Chloé [Robichaud, la réalisatrice].»

Karine Gonthier-Hyndman révèle pour sa part que les réactions les plus fortes sont venues des hommes de sa famille, comme son père et ses oncles.

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«Je pense que c’est challengeant de rentrer dans l’intimité de quelqu’un que tu n’as pas envie de cette façon, explique-t-elle. Pour moi, ce n’était pas tant le rapport au film que le rapport à la nudité qui les dérangeait. Ils se demandaient: "Comment je vais faire en tant que père ou oncle pour venir te voir faire l’amour dans ce film-là?" Mais moi, je leur ai dit que je voyais mon corps comme un outil et je ne suis pas gênée qu’ils me voient».

«Rien à voir» avec le film original

Scénarisée par Catherine Léger d’après sa propre pièce et réalisée par Chloé Robichaud (Sarah préfère la course), cette relecture moderne de Deux femmes en or relate le quotidien de deux jeunes femmes, Violette (Laurence Leboeuf) et Florence (Karine Gonthier-Hyndman), qui s’ennuient avec des conjoints qui ne leur accordent pas beaucoup d’attention.

Pour briser la monotonie, elles décideront de vivre librement leur sexualité en multipliant les infidélités avec plusieurs amants – joués par plusieurs acteurs et humoristes connus, dont Sam Breton, Arnaud Soly, Claude Legault et Maxime Le Flaguais.

Pour ne pas se laisser influencer par l’œuvre originale, Karine Gonthier-Hyndman dit avoir regardé le film de Claude Fournier et Marie-José Raymond seulement après avoir commencé à tourner la nouvelle version. Elle a alors pu constater à quel point les deux œuvres étaient différentes l’une de l’autre.

«Ça n’a rien à voir. Le ton est tellement différent», note l’actrice, qui se plaît à décrire la comédie de Chloé Robichaud comme «un feel good movie».

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Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
Photo Agence QMI, JOËL LEMAY

Quête d’émancipation

Le premier Deux femmes en or mettait en scène deux femmes au foyer (jouées par Louise Turcot et Monique Mercure) qui s’ennuyaient terriblement dans leurs maisons de banlieue. Dans le nouveau film, la scénariste Catherine Léger revisite la question de l’émancipation des femmes en insérant dans son histoire des enjeux modernes, comme la santé mentale et la pression d’être une mère et une conjointe parfaites.

«Le film démystifie la pression de la femme qui doit tout faire et être parfaite dans tout, observe Laurence Leboeuf.

«On exige encore des femmes d’être des bonnes mères, des modèles qui se remettent sur pied rapidement (après un accouchement), qui sont en forme, font du yoga, ont du succès et sont de bonnes amantes. Le film permet de mettre une lumière sur cette pression-là en disant: non, on n’est pas parfaites!»

Photo fournie par MAISON 4:3
Photo fournie par MAISON 4:3

Pour Karine Gonthier-Hyndman, les deux héroïnes de Deux femmes en or cherchent d’abord et avant tout à ressentir à nouveau.

«Elles sont comme endormies parce qu’elles sont dans une situation où les choses stagnent. Leur quête, c’est de se libérer de ce statu quo pour recommencer à ressentir», souligne-t-elle.

Selon elle, le film pourrait d’ailleurs provoquer des discussions enflammées chez les couples qui iront le voir au cinéma.

«L’éventail de difficultés d’un couple abordés dans le film est quand même assez large. Il y a la tromperie, l’ennui, la routine, la parentalité. C’est le fun de voir un film qui parle de tout ça sans être moralisateur. Il n’y a pas de bien ni de mal dans le film», conclut-elle.

  • Deux femmes en or prend l’affiche le 30 mai.
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