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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Itinérante happée à Brossard: l’accusé reste détenu

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Yves Poirier

2025-06-09T14:43:19Z
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La remise en liberté de façon provisoire du conducteur qui aurait heurté délibérément une femme en situation d’itinérance, le 27 mai dernier, à Brossard, a été refusée par le Tribunal.

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Dans le cadre de sa décision lundi matin, le juge a établi que Luigi Fragomele représente un risque sérieux de récidive.

Le magistrat a aussi souligné le niveau de violence gratuite envers des personnes vulnérables. Il a d’ailleurs l’impression que le prévenu banalise ses gestes et qu’à ce stade-ci des procédures judiciaires, son degré de participation apparaît entier.

L’homme de 46 ans est derrière les barreaux depuis son arrestation le 27 mai.

Il fait face à des accusations de voie de fait armé, voie de fait causant des lésions corporelles, méfait et délit de fuite.

Il y a deux semaines, l’entrepreneur en construction aurait effectué plusieurs manœuvres dangereuses, près du campement de sans-abri sur la rue Allard à Brossard, jusqu’à blesser sérieusement à la jambe une itinérante de 44 ans, Caroline Derome.

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Le conducteur n’aurait offert aucune assistance à la mère de famille qui se tordait de douleur au sol et se serait ensuite rendu à son domicile, où il a été appréhendé par des policiers.

Luigi Fragomele a nié toute implication criminelle dans ce dossier. Il affirme n’avoir rien fait de mal et disait vouloir simplement aller chercher son courrier.

Étant donné la présence de matériaux de construction dont des feuilles de gypse dans la boîte de sa camionnette, il aurait déclaré aux policiers que ses freins n’étaient pas capables d’arrêter pour quelqu’un qui se trouve devant lui.

Rappelons que les images d’une caméra de surveillance qui a filmé la scène ont été présentées dans le cadre de l’enquête sur la remise en liberté de Luigi Fragomele la semaine dernière.

La Couronne a parlé d’une preuve accablante, expliquant que les enregistrements vidéo sont compatibles avec les déclarations de la victime alléguée qui se trouvait avec un ami sur la rue Allard.

Luigi Fragomele n’a pas d’antécédents judiciaires. Il affirme avoir déjà été lui-même sans domicile fixe entre 1998-2002.

Lors de l’interrogatoire avec les enquêteurs du SPAL, il a déclaré qu’il n’avait pas de problème de gestion de la colère et qu’il semait le bonheur partout où il passait.

En ce qui a trait à de possibles problèmes de santé mentale, cela demeure nébuleux. Luigi Fragomele affirme voir chaque semaine un coach de vie, qu’il considère comme un psychologue.

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