Israël affirme avoir tué un commandant iranien responsable de la coordination avec le Hamas
AFP
L'armée israélienne a affirmé samedi avoir tué un commandant des Gardiens de la Révolution iraniens chargé de la coordination avec le Hamas, dans une frappe aérienne dans la nuit de samedi à dimanche, plus d'une semaine après le début de la guerre entre l'Iran et Israël.
• À lire aussi: Un ex-membre du Hezbollah tué dans une frappe israélienne en Iran
• À lire aussi: L'Iran menace Israël d'une riposte «plus dévastatrice», au 9e jour de guerre
• À lire aussi: Iran-Israël: des bombardiers américains en vol, Trump réunit un conseil de sécurité
Saïd «Izadi était responsable de la coordination militaire [...] avec des personnalités clés» du mouvement islamiste palestinien Hamas, indique un communiqué militaire.
«Izadi était également l'un des principaux [instigateurs] du massacre du 7-octobre et l'une des rares personnes à en avoir eu connaissance à l'avance» , ajoute l'armée, en référence à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël ayant déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.
Malgré son soutien affiché à cette attaque, la République islamique d'Iran, alliée du Hamas, a toujours rejeté les accusations israéliennes sur son implication dans l'attaque.
Depuis le début de la guerre à Gaza, «Izadi a tenté de transférer des armes d'une valeur de plusieurs millions de dollars à l'organisation terroriste Hamas. Grâce à une collecte continue de renseignements, cette tentative a été déjouée» , a déclaré samedi soir le général de brigade Effie Defrin, porte-parole de l'armée israélienne.
Saïd Izadi et Mohammed Sinouar, ancien chef suprême du Hamas tué en mai par des soldats israéliens dans le sud de la bande de Gaza, «participaient au financement, à la reconstruction et au réarmement du Hamas contre Israël. Nous avons coupé cette connexion et perturbé le transfert d'armes», a-t-il ajouté.
Né en 1964, Saïd Izadi était visé par des sanctions américaines depuis 2019, selon le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) du département du Trésor américain, évoquant ses liens avec les Gardiens de la Révolution et le Hamas.
«Transferts d'armes»
L'armée israélienne a également annoncé avoir tué deux autres commandants des Gardiens de la Révolution, Behnam Chahriyari et Aminpour Joudaki.
«Chahriyari était responsable de tous les transferts d'armes du régime iranien à ses mandataires à travers le Moyen-Orient», a indiqué un autre communiqué de l'armée.
Selon l'armée israélienne, cet homme avait facilité des transferts d'argent vers des groupes armés via ses connexions en Turquie et au Liban.
L'armée a dit l'avoir tué par une frappe aérienne dans l'ouest de l'Iran dans la nuit de vendredi à samedi.
Quant à Aminpour Joudaki, il était, selon un autre communiqué de l'armée, responsable des drones au sein des Gardiens de la Révolution.
L'armée israélienne estime qu'il était responsable «de centaines d'attaques de drones sur le territoire israélien», et a dit l'avoir tué vendredi.
Les trois commandants, dont la mort n'a pas été confirmée jusqu'ici par Téhéran, «sont des éléments moteurs très importants, en particulier contre Israël», a affirmé une source militaire israélienne à des journalistes.
«Nous avons remporté de nombreux succès dans l'élimination des dirigeants militaires iraniens tout au long de cette opération», a-t-elle encore estimé.
Les Gardiens de la Révolution sont considérés comme une organisation terroriste par les États-Unis.
Israël a lancé le 13 juin une attaque d'une ampleur sans précédent sur l'Iran avec l'ambition affichée d'empêcher le pays de se doter de la bombe atomique, objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.
Son armée a frappé des centaines de sites militaires ou liés au programme nucléaire iranien, décapité l'état-major général des forces armées, et tué une dizaine de scientifiques du nucléaire.
Les tirs de missiles et de drones iraniens ont fait 25 morts en Israël. En Iran, les frappes israéliennes ont fait plus de 400 morts et 3056 blessés, en majorité des civils, a indiqué samedi le ministère de la Santé.