Intégrer la série «EAFC» : un rêve devenu possible pour un club amateur québécois


Marc-Antoine Malo
Le club amateur Ringleaders FC a accompli un rêve en faisant sa place dans la populaire franchise de jeux vidéo «EAFC» d’EA Sports, et ce, en combinant ses deux passions : le soccer et l’art.
C’est en jouant aux précédentes moutures de la série «FIFA», l’ancien nom d’«EAFC», qu’Angelo Destounis a cultivé le rêve de pouvoir intégrer ce vaste monde.
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C’était au milieu des années 1990 et le fondateur et directeur créatif de Ringleaders FC était loin de se douter qu’il recevrait 30 ans plus tard l’appel tant attendu : les couleurs de son club seront incluses dans le jeu.

«En 1996, je me souviens qu’on était capable de modifier les équipes, les noms, les numéros. C’est là que j’ai commencé à rêver. Je me suis dit qu’un jour, je ne sais pas comment, mais il va falloir que je rentre dans le jeu. Je n’ai pas réussi comme professionnel, mais j’ai réussi avec mon équipe et ma marque», a-t-il expliqué en entrevue téléphonique.
Ce sont les efforts en dehors du terrain plutôt que sur la pelouse qui ont toujours fasciné Destounis. Dans la mode depuis deux décennies, le Québécois espérait qu’une prestigieuse marque finisse par remarquer son produit.
L’inspiration
Ainsi, le logo au flocon et la couleur bleue rappelant le drapeau québécois de Ringleaders FC ont été offerts dans «FC24». Pendant une quarantaine de jours cet hiver, les joueurs ont pu débloquer une trousse comprenant les bannières, un thème de stade, un écusson et les maillots primaire et secondaire imaginés par l’équipe.
EA Sports FC x Ringleaders FC - FUT from Bartolome Graziana on Vimeo.
«L’uniforme, ce qu’on voulait faire, c’est célébrer le côté science entre le soccer et les jeux vidéo. [...] L’inspiration pour le gradient du maillot vient du “heatmap” qu’on retrouve dans le jeu», a indiqué Destounis en faisant référence aux cartes de chaleur utilisées par les équipes pour analyser la position des joueurs sur le terrain.
D’autres éléments du club seront ajoutés à la mi-avril via le mode Volta, qui rappelle encore plus la «culture street» associée à Ringleaders.
Une première
C’est Electronic Arts qui a fait le premier pas vers cette organisation qui joue dans les ligues communautaires de l’île de Montréal, mais qui s’exprime avant tout sur les réseaux sociaux. Une poignée d’équipes amateurs ont fait leur chemin jusqu’à «EAFC» et aucune avant elle au Canada.
Destounis a joué en compagnie d’anciens de l’Impact comme Ali Gerba, Rocco Placentino et Patrice Bernier durant son parcours de ballon rond, mais il a choisi une autre voie. Né en 2006, Ringleaders compte aujourd’hui 120 membres, y compris des designers, des créateurs et évidemment, des joueurs.
«Oui, on est une communauté de gens qui jouent au soccer, mais on est aussi une communauté de gens créatifs, a expliqué Destounis. On est dans le marketing, plusieurs volets de l’art, donc on agit parfois comme une marque ou une communauté d’art.»
«On aime influencer la culture du foot, même si on n’est pas une équipe professionnelle. On retire beaucoup de fierté de nos projets, nos designs, nos vêtements et tout. C’est vraiment cool d’être capables d’influencer l’autre côté de l’industrie», a ajouté le directeur créatif.
Parlant d’équipe professionnelle, Angelo Destounis rêve maintenant de collaborer avec le CF Montréal pour concevoir un maillot. Pour l’heure, il aura au moins l’occasion de voir Samuel Piette, Mathieu Choinière et les autres joueurs du Bleu-Blanc-Noir porter virtuellement les couleurs de Ringleaders.