Insécurité à Montréal: Il faut «sortir de l’idéologie antipolicière», martèle Mathieu Bock-Côté
TVA Nouvelles
L’insécurité qui se fait de plus en plus ressentir à Montréal inquiète les panélistes à l’émission La Joute qui soutiennent d’ailleurs qu’il faudra agir rapidement avant que la situation se détériore.
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Bien que le chroniqueur Mathieu Bock-Côté reconnaisse que la situation à Montréal et au Québec n’est pas aussi grave qu’en Europe, il croit qu’«il faut dès maintenant tout faire pour ne pas y arriver».
«On peut encore agir et il faut agir très fermement, soutient M. Bock-Côté, mais encore une fois ça l’implique de sortir de l’idéologie antipolicière qui s’est installée dans le débat public depuis une dizaine d’années.»
Selon lui, il faut que les citoyens cessent d’imaginer les policiers comme des personnes «racistes» et «discriminatoires».
«À un moment donné il faut les laisser faire leur travail sans toujours les soupçonner de tout, poursuit-il. C’est la solution première pour lutter contre l’insécurité.»
L’ancien ministre de la Santé Gaétan Barrette est d’ailleurs d’avis qu’il faut engager davantage de policiers soulignant que le président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francoeur, «a raison» bien que ce soit dans son intérêt d’ajouter des employés au syndicat des agents du SPVM.
- Écoutez la rencontre politique avec Yasmine Abdelfadel et Marc-André Leclerc via QUB :
«Il a une gauche dans la région de Montréal qui, il y a quelques années, faisait la promotion de définancer la police», rappelle-t-il.
«Montréal est en train de changer sous nos yeux, ajoute M. Barrette. Il est vrai qu’on n’est pas rendu à la situation des grandes villes européennes, mais il est faux de penser que c’est le statu quo d’il y a 20 ans.»
Il précise néanmoins que «le rôle premier de la police est la dissuasion, pas l’arrestation, et la dissuasion commence par la présence».
Et c’est ce que critique à son tour l’animatrice à QUB Yasmine Abdelfadel.
«On ne voit pas les policiers qui sont en train de patrouiller, remarque-t-elle. On voit des policiers qui répondent à des appels d’urgence, parce qu’il y a une augmentation des appels, et ils n’ont pas le temps de patrouiller et de jouer ce rôle dissuasif et de contrôle.»
«Certains quartiers à Montréal sont complètement hors de contrôle, note Mme Abdelfadel. On a besoin de voir des policiers et on a besoin de policiers qui puissent avoir de l’autorité.»
D’après elle, «la police est nécessaire et ce monopole de la force est nécessaire pour garder les quartiers sécuritaires, augmenter le sentiment de sécurité et que Montréal redevienne la propriété des Montréalais».
Voyez le débat à La Joute dans la vidéo ci-haut.