Insécurité à Montréal: pas question de marcher sur Sainte-Catherine, affirme Yasmine Abdelfadel
TVA Nouvelles
Plusieurs quartiers à Montréal sont de moins en moins invitants pour les citoyens et c’est particulièrement le cas du Village dont la rue Sainte-Catherine est tout simplement à éviter, selon Yasmine Abdelfadel, animatrice à QUB.
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«On est à QUB ici, au coin Berri et Sainte-Catherine, et tout à l’heure pour aller à La Joute, il faut que j’aille à TVA qui est à quelques coins de rue, mais je ne pourrai pas marcher», raconte la chroniqueuse. «Je crains pour ma sécurité pour marcher jusqu’à TVA.»
«Il faut que je prenne ma voiture pour y aller parce qu’entre ici et TVA, bien évidemment, c’est beaucoup d’itinérants, beaucoup de personnes en situation de toxicomanie, beaucoup de personnes désorganisées et qui peuvent être violentes, et je n’ai pas nécessairement envie de vivre ça», poursuit-elle.
Un récent sondage demandait aux Montréalais s’ils se sentaient en sécurité dans la métropole. Alors que trois répondants sur quatre estiment se sentir en sécurité, ce n’est pas moins de 65% d’entre eux qui affirment se sentir moins en sécurité qu’il y a cinq ans.
«C’est de ça qu’il s’agit lorsqu’on parle de baisse du sentiment de sécurité: c’est se dire que même en pleine journée des personnes évitent certaines rues – la rue Sainte-Catherine par exemple – pour pouvoir aller travailler», ajoute Mme Abdelfadel.
Et la Ville de Montréal fait tout pour enjoliver cette rue l’été en la rendant piétonne, en construisant des installations, en ajoutant des plantes, mais la clientèle qui fréquente cette avenue continue de faire craindre les résidents et les commerçants.
«Il ne faudrait pas qu’on commence à avoir une réputation de Montréal comme étant une ville violente, une ville où l’on peut craindre pour son intégrité physique», prévient l’animatrice à QUB.
Voyez la chronique de Yasmine Abdefadel dans la vidéo ci-dessus.