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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Ingérence chinoise: Justin Trudeau toujours réticent à une enquête publique

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Raphaël Pirro

2023-03-03T21:08:22Z
2023-03-03T22:49:55Z
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Malgré l’unanimité des partis d’opposition, Justin Trudeau demeure réticent à l’idée d’une enquête publique et indépendante sur l’ingérence de la Chine dans les élections fédérales de 2019 et 2021. 

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Réunis en comité jeudi, les élus conservateurs, bloquistes et néodémocrates ont réussi à faire passer en comité une motion en faveur d’une enquête publique concernant l’ingérence de la Chine dans les élections passées, malgré l’opposition des libéraux.

La motion n’était toutefois pas contraignante : c’est au gouvernement que revient la décision de mettre sur pied ou pas une commission d’enquête publique et indépendante.

En point de presse au Manitoba vendredi, le premier ministre a fait savoir qu’il «partageait» les inquiétudes des Canadiens, et ce, depuis 2015, l’année de son élection à titre de premier ministre.

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Il a souligné qu’un panel d’experts composé essentiellement de hauts fonctionnaires s’était déjà penché sur la question, comme en fait foi le rapport d’un ancien haut fonctionnaire, Morris Rosenberg, sur les élections de 2021.

Le rapport Rosenberg a trouvé des efforts d’ingérence, mais pas à un niveau suffisamment élevé pour justifier une intervention dans le domaine public.

Les partis d'opposition ont rejeté du revers de la main ces justifications, et ont l’intention de continuer à mettre de la pression sur le gouvernement libéral.

Dans un communiqué vendredi, les conservateurs ont accusé Justin Trudeau de «dissimuler l’ingérence de Pékin dans la démocratie canadienne».

L’affaire a rebondi à l’autre bout du monde.

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, aurait discuté une vingtaine de minutes avec son homologue chinois lors d’une rencontre à New Delhi, en Inde, dans le cadre d’un sommet du G20 jeudi.

Le média chinois Xinhua a écrit de la rencontre que le ministre chinois, Qin Gang, aurait sermonné Mme Joly pour ne pas avoir condamné les reportages de médias canadiens concernant l’ingérence chinoise dans les élections canadiennes.

La ministre Joly a recadré ces propos sur Twitter. «Le Canada ne tolérera jamais quelconque forme d’ingérence étrangère dans notre démocratie et nos affaires intérieures par la Chine», a-t-elle écrit.

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