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Politique

Inflation et souverainisme: un mélange trop explosif pour les baby boomers?

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TVA Nouvelles

2023-10-24T21:23:36Z
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Le dévoilement lundi de la mise à jour au budget de l’an 1 d’un Québec indépendant par le Parti Québécois (PQ) a relancé le débat à l’émission La Joute autour de la question du souverainisme québécois.

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Le premier ministre François Legault ne partage pas l’enthousiasme de Paul St-Pierre Plamondon, qui pense pouvoir récupérer 8,8 G$ en économisant sur les chevauchements ministériels entre le Québec et le Canada.

«Un Québec indépendant, ce serait viable. Mais il faut dire la vérité aux Québécois. Il faut leur dire qu’il y aurait des sacrifices à faire pour un certain nombre d’années», a plutôt argué M. Legault.

Le panéliste Thomas Mulcair partage les appréhensions du premier ministre.

«Je vais dire deux mots en anglais: Baby boomers. Quand tu regardes les baby boomers, qui sont tous en train d’arriver à l’âge de la retraite, et qui sont en train de travailler dans un McDo parce qu’ils n’arrivent pas à arrondir leur fin de mois en raison de l’inflation [...], la question est de savoir qui va voter pour des années de turbulences et de bouleversements?», s’interroge-t-il.

Pour le jouteur Mathieu Bock-Côté, cette crainte n’est que le dernier argument en date d’une rhétorique éculée visant à affirmer que la souveraineté québécoise est impossible.

«Ce qui me fascine chez les fédéralistes, c’est l’évolution du discours: on nous disait d’abord, c’est pas viable. Ah! Maintenant c’est viable. On nous disait, le Québec ça ne sera pas ouvert. Ah! Finalement c’est une société ouverte, démocratique et tout ça. Donc le dernier repli argumentatif des fédéralistes, c’est de dire que dans la transition, ça se pourrait qu’il y ait des complications», analyse-t-il.

M. Bock-Côté ajoute qu’il ne connait pas un seul pays qui, ayant fait l’indépendance, y aurait renoncé par la suite.

M. Mulcair réitère sa position en rappelant que le Québec a quelque chose actuellement de précieux de par son adhésion dans le Canada, un pays «respecté à l’échelle de la planète.»

«On a notre passeport. On est membre du G7. On a tous les atouts de notre entente historique avec les États-Unis qui a été reconduite – certes, après une dure négociation, mais c’est le respect qu’a le Canada à l’échelle mondiale», détaille-t-il.

Les panélistes débattent de la question dans la vidéo au début de l’article.

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