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Culture

«Indomptables»: la nouvelle saga familiale québécoise aux accents country

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Samuel Pradier

2025-11-20T11:00:00Z
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Grande saga familiale aux accents country, Indomptables s’appuie sur la rivalité entre deux clans, les riches et influents Richer face aux redoutables Martineau. Un événement inattendu, que l’on va découvrir dans les deux premiers épisodes, va créer une tension entre les deux familles auparavant amies. Une lutte de pouvoir va s’engager sans que personne ne puisse prédire son issue.

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La grande maison des Richer, située sur le rang Saint-André, à Saint-Jacques-le-Mineur, a récemment accueilli les médias, invités à assister au tournage d’une scène de la série Indomptables, qui sera diffusée dès l’hiver à TVA. Si, au milieu des magnifiques paysages agricoles de la rive sud de Montréal, se tisse une guerre sans merci entre deux clans rivaux, sur le plateau, l’ambiance est complètement à l’opposé: tous les comédiens plaisantent ensemble. Mais dès que la caméra tourne, la tension entre les personnages réapparaît instantanément.

«Indomptables, c’est la rivalité entre les deux familles, a expliqué Frédérique Traversy, productrice chez Encore, mais il va aussi y avoir des guerres intestines à l’intérieur des mêmes familles. Chacun va utiliser les faiblesses des uns et des autres. On voulait aller au cœur de l’amour, des grandes trahisons, des grandes loyautés... Certaines alliances vont s’installer. On va voir les côtés les plus sombres de chacun des personnages, mais aussi leurs côtés les plus beaux.»

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Deux patriarches en guerre

Philippe Richer, campé par Benoît Gouin, fait partie de la noblesse rurale. Au premier épisode, il décide de vendre les entreprises Richer à son voisin et meilleur ami, Michel Martineau. «Cette transaction est toutefois mise en péril par un événement inattendu, a détaillé le comédien. Il ne veut pas que son nom et ses entreprises aient une mauvaise réputation, il va donc s’arranger pour que les choses se passent à sa façon. C’est un homme de pouvoir, extrêmement influent, charismatique et admiré. C’est aussi un homme bon et généreux.»

Autour de lui gravitent sa femme, Évelyne (Geneviève Rochette), moins effacée qu’on pourrait le penser, ainsi que ses trois enfants: Nicolas (Alexandre Bacon), qui est avocat à Montréal, Paul (Émile Ouellette), qui veut devenir chanteur country, et Samuelle (Marianne Fortier), à qui il va offrir un cadeau empoisonné. Elle travaille à la mairie du village lorsque son père lui donne l’écurie en héritage. «C’est une offre qui va la ramener dans des souvenirs douloureux, a expliqué la comédienne. Ancienne championne de baril, dans les épreuves de rodéo, elle a eu un accident dans sa vingtaine, et elle n’a plus jamais retouché aux chevaux depuis. Elle a donc de grandes décisions à prendre pour son avenir.»

À ce problème vient s’ajouter son amoureux, Sébastien (Félix-Antoine Duval), qui n’est autre que le fils aîné des Martineau. «Ils sont ensemble depuis le secondaire, ils ont toujours été amoureux, et Sébastien fait un peu partie de la famille, a avancé Marianne Fortier. Mais à cause de la situation, leur vie risque de bouger un peu...» Les médias ont pu assister au tournage de la scène où Samuelle confirme à sa mère que son chum l’a demandée en mariage. Disons qu’on a vu des annonces plus joyeuses.

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De l’autre côté, la famille Martineau, dirigée d’une main de fer par Michel Martineau, est à l’opposé des Richer. «C’est le clan des durs. Ils se sont bâtis à la force de leurs bras et à la sueur de leur front, a raconté Stéphane Demers, l’interprète de cet homme qui n’a peur de rien ni de personne. Il a plein de zones d’ombre qui lui ont permis d’accumuler plus que ce qu’il aurait pu légalement. Ça va faire partie des intrigues de la saison.»

Ambiance western

Les chevaux sont des personnages importants dans la série, qui a été principalement tournée en extérieur. «La majorité des comédiens qui sont en contact avec les chevaux ont eu des formations en amont du tournage, a dévoilé la productrice. Ils n’ont pas juste appris à monter, ils ont aussi appris comment se comporter avec un cheval, comment l’apprivoiser... Toute notre équipe technique a aussi eu des recommandations pour l’installation des caméras, l’éclairage... Il fallait vraiment être sensible à leur confort et à leur réalité.» Mais leur présence à l’écran crée instantanément une magie incroyable, ce que les deux autrices, Mireille Mayrand-Fiset et Suzie Bouchard, qui possèdent des chevaux, savaient d’avance.

Outre la trame musicale, interprétée par Joël Vogt, la musique country est omniprésente dans les 13 épisodes de la première saison, mais elle est intégrée aux scènes, elle ne vient pas seulement illustrer une émotion. «La musique va faire partie de la vie des personnages. Je pense à Paul Richer, qui a toujours une guitare avec lui et qui chante régulièrement. Comme on a aussi plusieurs autres comédiens qui ont des talents musicaux, on va les utiliser à certains moments.»

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Treize nouveaux épisodes seront en tournage au printemps pour une diffusion à la rentrée 2026.

Photo courtoisie, Andrée-Anne Gauthier
Photo courtoisie, Andrée-Anne Gauthier

Marilou Morin

Tombée amoureuse des chevaux sur le tournage

Julie, le personnage de Marilou Morin, est un peu le mouton noir de la famille Richer. Née d’une précédente union d’Évelyne, elle a été élevée par son père, avant de réapparaître 20 ans plus tard dans la vie de sa mère. Mais les liens sont tendus et une incompréhension réciproque pourrait rapidement surgir.

Marilou, comment Julie va-t-elle s’intégrer dans la famille Richer?

Quand sa mère, Évelyne (Geneviève Rochette), a refait sa vie et fondé une famille avec Philippe Richer (Benoît Gouin), elle a un peu abandonné sa fille, qui a été élevée par son père. Vingt ans plus tard, son père étant décédé, Julie réapparaît dans la vie de sa mère. Mais elle revient avec son sac de traumas et de colère. Elle a des liens très particuliers avec chaque membre de la famille, mais elle est un peu l’animal blessé, abandonné par tous. Elle confronte tout le monde et va créer des conflits dans cette petite famille lisse et parfaite. On va explorer des thèmes qu’on ne voit pas si souvent à l’écran, avec de belles scènes mère-fille. C’est la première fois que j’ai ce genre d’émotions à jouer, et c’est vraiment intéressant.

Est-ce que tourner à la campagne amène un climat différent sur le plateau?

C’est extraordinaire! J’ai constaté que je reviens chez moi pas mal moins fatiguée qu’après une journée en studio. Ça donne des images magnifiques. Mais ma grande révélation de ce tournage, ce sont les chevaux. J’en suis vraiment tombée amoureuse, et je suis même complètement obsédée. C’est une révélation pour moi et j’ai envie d’explorer ça davantage.

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Quel a été votre défi pour jouer ce personnage?

Comme comédienne, c’est un cadeau. Ce sont toutes de belles scènes que j’ai à jouer, même si les journées sont plus épuisantes émotionnellement. Il n’y a pas de répliques banales ou passe-partout pour moi. J’espère juste être à la hauteur et avoir assez travaillé de mon bord pour rendre mon personnage à sa pleine capacité et faire honneur aux autrices. D’ailleurs, je trouve que c’est une série étonnamment féminine, parce que les personnages de femmes sont très forts. Face aux patriarches qui sont deux têtes dures, les femmes sont aussi fortes et, de mon point de vue, ce sont elles qui vont faire avancer l’histoire ou être les déclencheurs de rebondissements.

La musique country est très présente dans la série. Quel est ton rapport avec ce style musical?

C’est un univers que je ne connaissais pas du tout, mais je m’en suis imprégnée avant le tournage. J’ai découvert un peu plus cette musique, j’ai essayé d’en savoir davantage. Mon personnage va aussi chanter dans la série, mais Julie n’est pas chanteuse, alors je ne me suis pas mis de pression.

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