Impact des nouvelles technologies sur la santé mentale des jeunes: «des inquiétudes qui sont légitimes», selon un psychiatre
Agence QMI
La santé mentale des plus jeunes générations suscite une inquiétude croissante, et nombreux sont ceux qui attribuent cette détérioration aux plateformes de réseaux sociaux et à l'intelligence artificielle.
• À lire aussi: Santé mentale: une jeune femme sous protection de la DPJ risque de se retrouver à la rue d’ici un mois
• À lire aussi: TikTok: 20% du contenu concernant la santé mentale contiendrait de la désinformation
• À lire aussi: Ne donnez pas de téléphones intelligents à vos enfants de moins de 13 ans, conseille une étude
«Ce sont des inquiétudes qui sont légitimes», a affirmé le psychiatre et chercheur en médias numériques, Vincent Paquin, en entrevue sur les ondes de LCN, lundi.
Il souhaite tout de même souligner que la détérioration de l’état psychologique des jeunes n’est pas reliée qu’à un seul facteur.
«Si on attribue uniquement les problèmes à une technologie comme les médias sociaux, on risque de manquer certains autres facteurs qui contribuent à la situation», a-t-il prévenu.
Et même s’il croit qu’il ne faut pas accuser les nouvelles technologies aveuglément, le psychiatre soutient qu’il y a des éléments concrets sur lesquels il est impératif d’intervenir pour protéger la santé mentale des jeunes.
«Dans le cas de l'intelligence artificielle, [...] il y a des cas où des logiciels comme ChatGPT vont encourager quelqu'un à arrêter sa médication pour un problème de santé mentale sans consulter un médecin ou encourager quelqu'un à continuer à utiliser des drogues qui pourraient avoir des effets négatifs sur sa santé mentale. Ou encore [...] encourager des comportements dangereux comme des comportements suicidaires ou d'automutilation», a-t-il énuméré.
Le danger dans tout ça: les technologies évoluent rapidement et il est difficile de constater à quelle fréquence ce genre d’événements arrive.
Du côté des réseaux sociaux, il s’agit plutôt de pressions sociales reliées à la «culture de la perfection» qui viennent impacter la santé mentale des jeunes.
Le chercheur en médias numériques croit que même si les compagnies ont un rôle à jouer pour rendre l’utilisation de ces technologies plus sécuritaire, ce sont les familles qui doivent d’abord engager ce dialogue avec les jeunes.
«Ça commence par l'éducation. C'est la première chose qu'on peut faire aujourd'hui, c'est de s'asseoir avec le jeune, puis d'une façon qui est appropriée pour son âge, de discuter de l'utilisation sécuritaire de l'intelligence artificielle», a-t-il souligné.
Voyez l’entrevue intégrale ci-dessus.